Stratégie énergétique 2050 – l’erreur du siècle ?

Annonce pour le 27 novembre 2014, 11:00 à Berne

Comme le thème et le contenu ont déjà été abondamment traités dans le présent blog, les tristes conclusions des auteurs de l’étude citée plus loin semblent découler naturellement des erreurs de conception, des données fausses et des erreurs de calculs que nous connaissons bien. Il est tout-à-fait juste que le public en prenne enfin connaissance …

L’éditeur, le 18.11.2014

*   *   *

Groupe d’étude Politique énergétique

Institut Libéral, Genève et Zurich

Institut für Wirtschaftsstudien Basel SA 

Conférence de presse

Stratégie énergétique 2050 – l’erreur du siècle en matière de politique économique?

Date : Jeudi 27 novembre 2014, 11 h à 12 h

Lieu : Restaurant Schmiedstube, Salle « Amboss »

Schmiedenplatz 5, Berne

 

La politique énergétique actuelle ne mérite pas le nom de « stratégie ». Elle n’est pas suffisamment légitimée au niveau politique, alors que son assise ne peut pas non plus être considérée comme fondée au niveau scientifique. Elle se focalise sur ce qui pourrait être réalisable au niveau technique, mais en laisse largement de côté les coûts et les conséquences économiques. Le Groupe d’étude Politique énergétique présente une analyse en profondeur des implications techniques et économiques, mais aussi institutionnelles de la stratégie énergétique 2050. Cette dernière risque de manquer ses objectifs économiques et écologiques, finalement d’échouer et de laisser derrière elle des dommages considérables. Le Groupe d’étude recommande dès lors d’interrompre sans délai la mise en oeuvre de la stratégie énergétique 2050 et d’initier une phase de réflexion. Il en est encore temps.

11.00 Pierre Bessard Directeur de l’Institut Libéral, Genève et Zurich

Introduction et modération

 

11.10 Prof. Bernd Schips

Présentation des conséquences pour l’économie

          Prof. Silvio Borner

Présentation des conséquences pour la politique économique

 

11.40 Questions et discussion

Coordination de la conférence de presse : Markus Saurer    markus.saurer@industrieoekonomie.ch   079 308 76 48

Téléchargement de la documentation dès le jour de la conférence de presse :    http://www.iwsb.ch/publikationen/studien.html

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Quelle sécurité d’approvisionnement en électricité ?

Ce 28 octobre 2014, diffusé au 19:30 de la RTS, «Le Conseil national empoigne le débat sur l’énergie»; lien

   http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/6258713-le-conseil-national-empoigne-le-debat-sur-l-energie.html

dans ce reportage, d’un bout à l’autre on répète « sortie du nucléaire » ! On se serait cru revenu en 1986, chez Stéphane Collaro, dans Cocoricocoboy: « Pardonnez moi grand maître, quelle est cette secte très très étrange?« .

Ce n’est pas la première fois que la RTS fait sur les sujets de l’énergie et du nucléaire de la demi-information: ci-dessous, les remarques que les journalistes de la RTS auraient bien dû faire et les questions qu’ils auraient bien dû poser (!) – et non pas attiser la peur du public des centrales nucléaires, largement infondée …

En effet, la grande affaire est de savoir comment la Suisse va procéder ces prochaines années, pour à la fois diminuer ses émissions de gaz à effet de serre et continuer à bien vivre – et non de se lancer dans des opérations téméraires, comme de se contenter des faibles et inadéquates énergies renouvelables: l’inquiétant est que le Conseil fédéral et le Parlement n’aient pas l’air au courant (que les énergies renouvelables ne peuvent physiquement pas remplacer le nucléaire en Suisse); évidemment, ils sont partis des données fausses de l’OFEN; citation d’une lettre de son Directeur du 26.8.2014: «La décision de renoncer à moyen terme à l’énergie nucléaire est fondée sur divers documents de base, qui montrent que la sortie de l’énergie nucléaire est faisable et économiquement supportable» est de toute évidence entièrement fausse; si les soi-disant experts de l’administration racontent de telles sornettes, comment en vouloir aux Autorités qui leur font confiance ? Mais il serait temps qu’Elles ouvrent les yeux et rapportent leurs décisions téméraires: car tout le travail préparatoire de la stratégie énergétique de la Confédération est évidemment à refaire.

Copie et traduction de la lettre du 26.8.2014 de l’OFEN au Pr. Reinhart et documentation dans: Transition énergétique à la dérive

Ce sera pour le Parlement la dernière minute pour réaliser l’enjeu véritable:

Le Parlement propose-t-il vraiment, comme le Conseil fédéral, d’importer massivement dans le futur notre courant électrique de l’Union européenne ? Car ce sera la conséquence directe de l’arrêt des 3’200 MW de nos centrales nucléaires et du manque des 24 TWH/an qu’elles produisent jour et nuit toute l’année …

Je doute infiniment que cette façon de faire ait l’approbation du Peuple suisse ! 

André Bovay-Rohr, Colombier, le 2 novembre 2014

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Crise de volcanisme en Islande

Depuis des semaines, une éruption de fissure est en cours au nord du gros volcan connu Bardarbunga, volcan qui se situe sous le glacier Vatnajökull (le plus grand glacier d’Islande). On peut de temps en temps obtenir de superbes images vidéo, comme ce samedi 25 octobre 2014 à 01:35; la fissure d’où s’écoule la lave est dans une zone sans glaces, en marge du glacier:

2014.10-25 Kistufel éruption

Source:   http://www.livefromiceland.is/webcams/bardarbunga-2/

Or sous le Bardarbunga, ces derniers jours il est survenu une crise de séismes en nombres croissants; ces dernières 48 heures il en est survenu 71 de plus de 3 Richter d’intensité, à toutes les profondeurs comprises entre quelques centaines de m et 10 Km (utiliser l’option « Table » pour ces comptages):

2014.10-25 Vatna séismes

 

Source:    http://en.vedur.is/earthquakes-and-volcanism/earthquakes/vatnajokull/

De plus, si l’on examine les données GPS, également disponibles, on constate que toute la zone où ont lieu ces séismes a gonflé d’environ 70 mm depuis le 16 août 2014 !

2014.10-25 Vatna GPS

Source:    http://hraun.vedur.is/ja/Bardarb/GPS/Slider/images.html

 

Conclusion

Prochainement une éruption va vraisemblablement se produire en Islande, sous le Vatnajökull, par le gros volcan déjà connu Bardarbunga; elle pourrait être au moins aussi importante que celle de l’Eyjafjallajökull en 2010.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), Suisse, le 25.10.2014

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Commissions de gestion hors circuit

Un épouvantable scandale s’est révélé à la Confédération suisse au cours de l’été 2014: les conséquences de la soi-disant « sortie du nucléaire » n’ont pas été estimées convenablement, entre autres le remplacement de la puissance des centrales nucléaires a été si mal calculé, qu’il se révèle physiquement impossible avec les énergies renouvelables qu’on peut capter en Suisse. Le Conseil fédéral continue imperturbablement, fait répondre avec beaucoup d’assurance par son administration – justement celle dont les défaillances sont responsables du désastre. C’est au tour du Parlement ces jours d’étudier une nouvelle loi sur l’énergie, préparée par le Conseil fédéral, sans apparemment s’apercevoir que les projets qu’il examine sont pourris par des raisonnements et des calculs qui feraient honte à un physicien débutant. 

Il reste – pour les rares scientifiques qui osent s’exprimer, en pratique tous des retraités – à s’adresser aux organes de surveillance de la gestion du Conseil fédéral et de l’administration, pour tenter d’éviter le naufrage prévisible, que ce soit avec cette loi ou avec les ordonnances et autres suites réglementaires.

Que sont, au Parlement fédéral, les Commissions de surveillance ?

Dans le cas présent, voir la documentation sur les Commissions de gestion CdG

L’éditeur, le 15.10.2014, rév. du 25.10.2014

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Lettre d’André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 15.10.2014

 

Commissions de gestion CdG

Att. M. le Président Joder Rudolf

Att. M. le Président Hess Hans

Palais du Parlement

par fax: +41 58 322 96 26

CH-3003 Berne

 

Concerne: Requête à propos de dysfonctionnements au DETEC 

 

Monsieur le Président,

 

A propos des décisions du Conseil fédéral en matière d’énergie, comme scientifique il a fallu constater à plusieurs reprises que le DETEC ne les préparait pas de manière sérieuse; les manquements se situent entre autres en radioprotection (biologie et médecine), en physique, en économie.  

Les projets concernant la production et la distribution d’électricité, par exemple, contiennent un canular : le remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables ; en effet, les premiers calculs montrent que dans les conditions de la Suisse, avec les technologies disponibles c’est physiquement exclu – du point de vue de l’ingénieur, ces projets-là sont donc des entreprises téméraires.

Il semble extraordinaire qu’une organisation de l’ampleur et de la qualification des services de l’administration fédérale en charge de ces questions puisse se permettre pareilles dérives, sans qu’aucun contrôle de qualité intervienne.

Les projets proposés par le Conseil fédéral sous forme de loi sur l’énergie sont également lacunaires ; par exemple, le remplacement du pétrole et du gaz est largement passé sous silence … ne figure pas dans la stratégie énergétique, même pour dans 40 ans !

Les remarques écrites répétées et les publications – que par exemple des savants comme le Dr. De Reyff, le Dr. Dupont, le Pr. Borner, tout récemment le Pr. Reinhart et le Pr. Sarlos ont faites – ont averti publiquement que la Suisse ne pourra pas à la fois violer les lois de la physique, prendre des décisions de stratégie énergétique au gré des humeurs et des opinions, tout en croyant pouvoir conserver sa prospérité : c’est incompatible. Or l’OFEN leur a fort mal répondu.

Dès 2002, la Confédération a été informée sur de nouveaux types de réacteurs nucléaires, en particuliers sur ceux capables de détruire les déchets nucléaires, tout en produisant des torrents d’énergie ; elle n’en a rien fait ; dans le même temps, le Conseil fédéral a laissé répéter dans le public qu’il n’y avait pas de solution au problème des déchets nucléaires ; il a ainsi miné la confiance des experts à son égard.

La Suisse risque sous peu de faire partie des pays malades d’un réseau électrique instable, dépendant très fortement d’importations (pour le moment du dumping – mais pouvant subitement manquer – ou devenir très coûteuses) venues des pays voisins, membres de l’Union Européenne; or la plupart des postes de travail en Suisse dépendent d’un réseau électrique de haute qualité.

Cette perte d’indépendance prévisible est une très grave erreur stratégique.

Les dépenses annuelles en énergie de la Suisse dépassent les 30 milliards de francs par an, dont plus de 20 milliards représentent des importations; des dysfonctionnements dans ce système auront donc inévitablement des conséquences financières et économiques très lourdes.

Conclusion: je sollicite de votre Autorité que soit diligentée une enquête en matière de projets énergétiques du Conseil fédéral, sur toutes les décisions importantes prises, si possible depuis le début du 21ème siècle. 

A votre disposition. Salutations respectueuses.

André Bovay-Rohr

 Annexes : documentation – augmentée par un courriel

Une version imprimée des articles ci-dessous a été jointe à l’envoi: 

   Remplacer Mühleberg nucléaire ? Exclu !

   Le Conseil fédéral et le Parlement ont été trompés

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Commentaire: 

Cette demande aux CdG est destinée à devenir inspiration, pour tous ceux qui voient avec inquiétude la Confédération préparer, sous forme de législation, un avenir vicié par des énergies renouvelables appliquées en dehors de leurs possibilités. Scientifiques et économistes seront alors bien inspirés de s’adresser eux aussi et dans les jours qui viennent aux CdG de la Confédération, en étant autorisés à copier le contenu de la lettre ci-dessus.

Votre courrier devra parvenir avec une signature reconnue, soit par poste, soit par fax; SVP donner copie par courriel à info@entrelemanetjura.ch – d’avance merci.

Relire:   Transition énergétique à la dérive

            Une adhésion forcée à l’UE ?

            Les Gobeurs

 André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 15.10.2014

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Réponse officielle des commissions de gestion.

    2014.11-28 cdg-lettre   

Que les débats dans les commissions CEATE (dûment renseignées, dès la consultation officielle de janvier 2013) ou dans les chambres fédérales suisses se déroulent avec des données physiquement réelles ou avec roulage dans la farine importe peu, semble-t-il; que le Conseil national aille passer les prochains jours à discuter de données en partie inventées – à Byzance aussi, on a fait cet exercice en 1453, cela s’est extrêmement mal terminé – me semble pourtant une désastreuse perte de temps …

Tant pis ! J’ai le sentiment d’avoir fait mon devoir, en avertissant des faits ceux qui sont censés surveiller l’administration fédérale à l’origine du scandale.

 André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 28.11.2014

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L’optimisme irréaliste de Madame Leuthard

Lettre de lecteur, publiée le 6.10.2014 dans Le Temps, avec un titre modifié (« L’optimiste Doris Leuthard »), les deux paragraphes modifiés/tronqués à la fin et une erreur de notation, mm3  (milli-) au lieu de Mm3  (Millions!).

L’éditeur, le 12.10.2014.

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L’objectif premier d’une transition énergétique est de réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées. Il ne faut pas se tromper de transition: il s’agit bien avant tout d’engager une transition énergétique et pas électrique! Dans son plaidoyer (LT 30 septembre) notre Ministre de l’énergie écrit: «il est important de continuer à investir en Suisse pour éviter de devoir importer toujours plus d’électricité». La part des agents fossiles et nos émissions de CO2 vont diminuer grâce au nombre croissant de pompes à chaleur (PAC) et de véhicules électriques (VEL); cela signifie un report sur la demande d’électricité qui ne pourra que croître, malgré les efforts d’efficacité et les succès des smart grids. Nous consommons 60 TWh (milliards de kWh) par an; ce sera bien plus avec des centaines de milliers de PAC et de VEL dont l’électricité devra être produite, de nuit et de jour, dans le pays.

Il semble que, comme beaucoup de personnes, notre Ministre n’ait pas le feeling de ce que représente un TWh: la Grande-Dixence (400 Mm3 d’eau) en produit deux par an, Mühleberg trois. Si, pour stocker, en vue de l’hiver, les excès de production estivale du solaire, il fallait recourir à des batteries, p.ex. du type chlorure de sodium/nickel, avec 1,5 kg de nickel pour un kWh, il en faudrait 1,5 million de tonnes pour un TWh, soit 70% de la production mondiale annuelle de nickel; le volume de l’accumulateur serait de 8 Mm3, un cube de 200 m de côté, pour un seul TWh! Le stockage électrochimique en masse est donc exclu. On parle d’hydrogène, d’air comprimé, de supercondensateurs, d’énergie magnétique à supraconducteur… Le calcul des masses en jeu, nécessaires pour stocker une dizaine de TWh, donne des quantités de matières astronomiques. Reste le pompage dans nos bassins d’accumulation de montagne; là, nous n’avons que quelques TWh de capacité, et augmenter leur nombre représentera des coûts insupportables.

Christophe de Reyff, Pensier (FR), le 3.10.2014

*   *   *

Commentaire

On trouve ici pourquoi le remplacement du nucléaire se fera en Suisse par d’autres moyens que par des éoliennes ou par des panneaux photovoltaïques; que ce soient par les puissances ou par les quantités d’accumulateurs saisonniers nécessaires, les premiers calculs révèlent des obstacles pratiques et aussi financiers insurmontables; à ce sujet, relire    Remplacer Mühleberg nucléaire ? Exclu !

Il faut attendre des chercheurs les solutions miracles, qui feraient de « la transition énergétique » mieux qu’une entreprise téméraire … Cela pourrait prendre bien plus que 25 ans – ou ne jamais se produire. Dans ce cas, l’entreprise téméraire se transformera en désastre national.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 12.10.2014

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ACCUEIL

// Notes du 6.4.2021 et du 21.5.2021

   Pour faire la différence entre le contenu de ce blog et des « fake news », il suffit de chercher les sources utilisées par l’auteur: un scientifique fournit en principe toujours ses sources (à moins qu’une formation de base en physique y suffise). C’est par exemple le cas sur tout ce qui concerne le combat contre la pandémie COVID-19: l’éditeur, souvent lui-même auteur, n’est pas médecin !

Quand vous trouvez dans un article un nom d’auteur, commencez par vérifier si vous avez tout compris de ses propos ! En général, vous avez affaire à un scientifique, qui a été admis à publier dans ce blog à cause de ses compétences. Traiter avec un haussement d’épaules son rapport d’expert va se payer très cher: la plupart du temps, il s’agit de données de la Nature; passer outre, comme par exemple avec les affaires du CO2 (qui ne présente PAS d’effet de serre) ou de l’abandon suisse du nucléaire, aura de terribles conséquences: n’hésitez pas – prenez contact !

// fin de notes du 6.4.2021 et du 21.5.2021

   Objectifs poursuivis

Publier des travaux scientifiques ou techniques originaux, ayant ou non un rapport avec l’énergie.

Trouver et proposer, pour la Suisse, un approvisionnement en énergie qui soit réalisable et durable – sans exclure aucune source d’aucune sorte.

   Contenu 

Le terme blog est la contraction de « web log« , qui signifie « Livre de bord internet ». Ce blog-ci (qui a débuté en 2010) est un espace de liberté, pour des auteurs francophones:

– d’un côté on trouve des réflexions sur l’actualité en Suisse, très souvent après le constat de quelque dérive dans les projets d’approvisionnements;

– de l’autre, des publications échappant aux monopoles de fait des revues scientifiques ou techniques et des hautes écoles: c’est à l’auteur seul d’annoncer sans délai une découverte, sous sa responsabilité. 

  se trouvant en sciences, il arrive qu’un fait reconnu ne le soit plus ou seulement sous une forme très modifiée, suite à une découverte, par exemple suite à un calcul mieux étayé. C’est ici le cas du CO2: il faut bien regarder la date d’un article, avant de suivre les conclusions qu’on y trouve ! Après les travaux du Pr. Reinhart de 2014, il a fallu réformer ses idées à propos de climat; cela a pris du temps, on doit maintenant aussi tenir compte des dates où l’information est parvenue à l’éditeur: janvier 2017.  On a longtemps cru que l’humanité pourrait avoir perturbé le climat global avec ses émissions de gaz à effet de serre; devant l’immensité du Globe, c’est un sujet à réexaminer périodiquement, avec des pincettes … mais il faut se souvenir de l’affaire des CFC et donc garder à l’esprit qu’il est possible de perturber l’environnement global. Aucun sujet n’est définitivement clos, en sciences.  Note de l’éditeur du 9.3.2018. 

   Logo 

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Potentiel de gravitation à l’intérieur d’une étoile (… à l’intérieur du Soleil).

     Accès 

Pour les lecteurs qui débutent dans le blog, voir la page

Thèmes dans le blog – pour débuter

Sans publicité, le blog est à considérer comme un livre plutôt que comme un périodique; la liste des mots-clés joue le rôle de table des matières, tout comme la liste des catégories.

   Qui sommes-nous ? 

Un groupe informel de scientifiques chevronnés, à la retraite pour la plupart. Politique suivie par l’éditeur: céans sciences et calculs ont le pas sur les opinions …

    Impressum 

Contact et commentaires à l’adresse de courriel:   info@entrelemanetjura.ch  

Editeur:    André Bovay-Rohr, Ch. de Chambens 6, 1114 Colombier (VD), Suisse

 Le 29.9.2014, rév. 12 juillet 2016, 20.1.2018, 9.3.2018, 30.12.2020, 6.4.2021

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Projet de requête aux commissions de gestion du Parlement Fédéral

L’article du 11.10.2014 a été fortement révisé et contient maintenant des copies de lettres. Voir

Commissions de surveillance saisies

 L’éditeur, le 15.10.2014

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Géothermie à Genève: quelle aventure !

Les Autorités de Genève (Ville et Canton) ont été dûment averties, cet été, des gros risques financiers qu’elles vont courir avec la géothermie profonde ; copie du courriel que je leur ai adressé: 2014.08-19 GE-courriel.pdf

La Presse et les médias, dont certains ont reçu ce message en copie, n’en ont rien dit: l’information est à sens unique – quand il y a un retour (fût-il scientifiquement fondé) et qu’elle dérange, on n’en souffle mot. Les exemples foisonnent, les trois plus récents:

 Transition énergétique en échec: à quand le rationnement ?

 Transition énergétique à la dérive

  Remplacer Mühleberg nucléaire ? Exclu !

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Le Conseiller d’Etat en charge du département DALE, M. Antonio Hodgers, a pris la peine de me répondre le 25.9.2014: qu’il en soit vivement remercié; en me fondant sur cette réponse, j’ai entrepris de documenter ci-dessous le contexte technique de cette coûteuse et risquée entreprise.

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§ Projet de géothermie genevois cité: voir    http://www.geothermie2020.ch

A parcourir ce site, j’ai le sentiment que l’Etat de Genève s’est lancé sur des pistes exigeant la Foi, le décrochage de la réalité physique se produisant à chaque fois qu’il est question d’énergie nucléaire. Quant à la Société à 2’000 W, il est plus qu’étonnant de la voir évoquer officiellement ici – sans plus de calculs … L’Etat ne semble pas s’être aperçu en 2014 que la transition énergétique qu’il appelle de ses voeux est déjà maintenant en échec sévère sur plusieurs tableaux; la Presse et les médias ne sont pas non plus au courant: ils n’en disent rien …

Seule consolation: la géologie du sous-sol impliqué sera étudiée avec rigueur par des spécialistes de l’Université, mais cela ne garantit en aucune manière le succès final de l’entreprise.

§ En ce qui concerne la consommation d’électricité à Genève en 2013 (sans le CERN !), elle se montait à 2’943 GWH: c’est un peu moins que la production annuelle de la centrale nucléaire de Mühleberg (373 MW).

Genève produit une petite partie de son électricité par ses installations hydrauliques (466 GWH, 16% à Verbois et 25 GWH,  moins de 1% à Seujet) et achète le reste à l’extérieur; il va donc de soi que de l’ordre de 75% proviennent physiquement surtout des fidèles et très puissantes usines nucléaires françaises de la vallée du Rhône; cela pourrait bien changer en 2020, à l’échéance de contrats avec le fournisseur. Il doit aussi arriver parfois à un électron de Grande-Dixence de passer par là … Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Catégorie:Barrage_du_canton_de_Genève

Statistiques de consommation annuelle dans le tableau T 08.03.2.01, sur la page

http://www.ge.ch/statistique/domaines/08/08_02/tableaux.asp#3

§ Le flux de chaleur en géothermie (profonde ou non) à Genève permet de calculer une limite de puissance de l’énergie renouvelable disponible: je suggère d’utiliser la superficie cantonale de  282 Km2; à 60 mW/m2 (le flux le plus bas de Suisse), cela donne 17 MW comme ordre de grandeur maximum; de la chaleur, pas encore de l’électricité … au mieux, à supposer que le captage s’étende sur un territoire aussi vaste, on pourrait donc en tirer 6 MW d’électricité au plus. Pas de quoi approcher le début d’un remplacement de l’électricité nucléaire (dont les habitants romands et français de la région se gavent jour et nuit toute l’année, Genève en tête): un fantasme trompeur à oublier !   

§ Les forages devront être fortement assurés, car l’eau a pu, au cours des millénaires, dissoudre moult substances toxiques, corrosives et malodorantes … et se voir relâcher en masse dans l’environnement de manière mal contrôlée, par des foreurs pris par surprise.

§ Réponse de l’Etat de Genève à mon message: 2014.09-25 Hodgers.pdf

Ce qu’on y lit semble très raisonnable, si l’on comprend que la géothermie en question ne sera en fait PAS trop profonde … 

Documentation sur les exemples parisiens cités (moins de 2’000 m de profondeur):

http://www.geothermie-perspectives.fr/article/aquiferes-profonds-bassin-parisien

http://www.geothermie-perspectives.fr/article/temperature-dogger

le constructeur – qui a eu beaucoup de chance avec ses acquifères et leurs épontes – s’attend à ce que leur exploitation ne dure pas éternellement … 

Conclusion

Trouver de l’eau chaude dans le sous-sol de Genève, en se tenant aux aspects raisonnables du projet étudié, va peut-être produire en abondance du chauffage à basse température et à bon prix !

Sera-t-on alors, en cas de succès, plus raisonnable à Genève qu’à Paris – en ne dépensant pas plus de ressources renouvelables en chaleur que ce que la Nature veut bien offrir ?

Il est naturellement permis aux quotidiens et aux médias de publier le contenu du présent blog, comme il est d’usage avec citations.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 1er octobre 2014

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Transition énergétique en échec: à quand le rationnement ?

Le « smart grid » et le « smart metering » (aussi dits en français réseaux électriques « intelligents ») pourront servir de cache-misère à l’échec de la stratégie énergétique de pays imprudents – lancés sur la piste des énergies renouvelables et d’une « sortie du nucléaire » mal calculées – à l’exemple de la Suisse. Voir le bulletin de l’AES 9/2014, du 12.9.2014, page 15:

Rubrique: Branche: Smart metering    Répartition des ressources 

L’article ayant disparu de la publication on-line, en voici [ce 13 mars 2017]  le manuscrit:     2014-08-14-rationnements-alias-smart-grid [.pdf]

Résumé (citation):

À l’avenir, la Suisse va dépendre largement de l’étranger pour couvrir ses besoins en électricité. En cas de pénuries d’électricité momentanées, il sera possible, grâce aux compteurs intelligents, d’éviter de brutales coupures d’électricité par régions. En cas de pénurie durable cependant, le plus intelligent des systèmes de répartition ne pourra que devenir un système de limitation de la consommation.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 12.9.2014

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Commentaire:

Pour ceux qui pourraient penser qu’André Bovay-Rohr exagère en voyant derrière le smart grid des coupures et rationnement de courant qui arrivent masqués, allez regarder cet article de l’Echo (journal belge):

Préparatifs pour l’hiver 2014 en Belgique

Florilège de propos contenus dans cet article:

  • Effacer les pics de consommation grâce à des clients interruptibles est beaucoup moins cher que construire de nouvelles centrales
  • Pour assurer l’approvisionnement en électricité, il va falloir jouer sur la demande d’électricité. Nous ne pouvons pas seulement compter sur la production
  • Suite à la fermeture d’une série de centrales, la sécurité d’approvisionnement de la Belgique en électricité est sous pression. Les avertissements concernant les risques de black-out l’hiver prochain se succèdent.

.. ce que confirment et détaillent d’autres sources:

 J.-F. Dupont, le 23.9.2014

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Transition énergétique à la dérive

Confronté au fait que la stratégie énergétique (2050!) de la Confédération suisse n’a aucune chance de fonctionner – et est en train d’échouer – un ancien de l’EPFL à la retraite, M. le Professeur de physique Franz-Karl Reinhart, a décidé de réagir officiellement; il m’a transmis copie de sa correspondance récente, avec prière de la publier. Ci-dessous, la réponse du Directeur de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), chargé de lui répondre au nom de la Confédération suisse: c’est donc la position officielle du Conseil fédéral, de notre Gouvernement – traduite en français par la famille Bovay-Rohr, révisée par le Dr. De Reyff.

Joints sous forme de fichiers .pdf, les textes originaux en allemand:

2014.07-25 Leuthard   2014.08-26 BFE   2014.09-07 Leuthard

L’éditeur, le 17.9.2014, révision 4.10.2014

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Par la suite, la Confédération a répondu à la deuxième lettre, sans entrer du tout sur le fond des problèmes, que l’OFEN n’avait pas le temps (!) de continuer cet échange. Voir la publication de la réaction de M. le Pr. Gérard Sarlos, expert en systèmes énergétiques, accompagnée de toute la correspondance du Pr. Reinhart, en originaux et en traductions in extenso, sur le site LesObservateurs.ch, sous le titre

Transition énergétique : le professeur EPFL Franz-Karl Reinhart dénonce un non-sens qui va mettre en danger notre compétitivité internationale et impliquer une perte de niveau de vie et de confort.

Lien   La lutte de retraités scientifiques de haut niveau contre une administration fédérale en dérapage

… dont le nom de lien a été librement choisi par mes soins.

L’éditeur, le 4.10.2014

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Berne, le 26 août 2014

Monsieur le Professeur,

Votre lettre du 25 juillet 2014 à Mme la Conseillère fédérale Doris Leuthard a été transmise à notre office et nous avons pris connaissance de vos positions.

La décision de renoncer à moyen terme à l’énergie nucléaire est fondée sur divers documents de base, qui montrent que la sortie de l’énergie nucléaire est faisable et économiquement supportable. L’usage de chaque source d’énergie a des avantages et des inconvénients. La catastrophe nucléaire à Fukushima a cependant montré que, même dans des pays très développés comme le Japon, un accident nucléaire n’est malheureusement pas exclu. En outre, le potentiel du thorium comme combustible est connu depuis longtemps. Dans ce domaine, en Suisse, l’Institut Paul-Scherrer et des chaires des deux EPF participent actuellement à des recherches internationales. C’est pourquoi le Conseil fédéral ne désire décréter aucune interdiction de technologie pour le nucléaire, tout en ne délivrant cependant aucune nouvelle autorisation générale pour de nouvelles centrales nucléaires.

Il est vrai que, ces temps, l’énergie hydraulique est financièrement sous pression. Ce n’est pas la Stratégie énergétique 2050 qui en est cause, mais beaucoup plus l’évolution du marché de l’électricité européen : la grande quantité d’énergies renouvelables, mises sur le réseau en Allemagne et en Italie, et le recul de la demande de courant en Europe, dû à la crise financière et économique, ont conduit à une offre pléthorique. De plus, les prix des combustibles sont bas : l’Amérique du Nord extrait du gaz à prix favorables, au moyen des techniques de fracking. Grâce à ces méthodes de forage, les Américains peuvent couvrir leurs propres besoins en énergie, ce qui fait descendre le prix du charbon et donc les coûts de production de l’électricité des centrales à charbon en Europe. Parallèlement, le prix commercial des certificats d’émission de CO2 dans l’UE est très bas, dû à une offre surabondante. C’est ainsi que les prix de revient de l’électricité issue du charbon sont en partie plus bas que pour ceux du courant provenant de l’hydraulique ou du nucléaire. En outre, les producteurs suisses souffrent de l’affaiblissement de l’Euro, survenu ces dernières années.

Nous sommes convaincus, que la Stratégie énergétique est la meilleure solution pour garantir l’approvisionnement en énergie de la Suisse à long terme.

Meilleures salutations.

Office fédéral de l’énergie

signé

Walter Steinmann

Directeur

 

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Commentaire

Il faut souligner l’importance de la rupture, après des années, du silence complaisant régnant sur ce sujet dans le monde académique, et féliciter ce pionnier.

Le savant, destinataire de cette réponse, en a été si fortement indigné, qu’il a adressé à Mme la Conseillère fédérale Leuthard une deuxième lettre, incendiaire. Il est vrai qu’en dehors d’une analyse assez banale de la situation économique générale, le contenu de cette réponse est aberrant: outre que la décision de sortir à moyen terme du nucléaire repose sur des données fausses, l’OFEN refuse, dans la triste situation de nos producteurs d’électricité, d’y voir une quelconque responsabilité des choix de la Confédération; celle-ci pourtant a suivi le mauvais exemple de l’Allemagne et donc se casse la figure comme elle et avec elle.

En février 2007, le Conseil fédéral avait décidé de fonder sa politique énergétique sur quatre piliers: 1) l’efficacité énergétique, 2) la promotion des énergies renouvelables, 3) le remplacement et la construction de centrales électriques et 4) la politique énergétique internationale de la Suisse.

Il n’y est fait nulle part mention du remplacement du pétrole ou du gaz … or, avec légèreté et incompétence (en physique, en biologie et médecine), on s’est privé en 2011 du seul pilier vraiment solide: le remplacement des anciennes centrales nucléaires et de nouvelles constructions ; en effet, les énergies renouvelables sont très loin de faire le poids. Relire   Remplacer Mühleberg nucléaire ? Exclu !

Il n’y a pas eu besoin d’attendre 40 ans pour constater que la stratégie énergétique de la Confédération est maintenant déjà en échec sévère: voir les menaces financières sur l’hydraulique (environ 60% de notre production propre actuelle !) Voir      http://www.alpiq.ch/fr/images/Alpiq_Rapport_semestriel_2014_tcm116-117183.pdf   page 26, l’effrayante évolution de 2009 à 2014.

Le recours massif aux importations, où mène de gré ou de force cette stratégie, n’est en aucune manière une garantie d’approvisionnements … surtout depuis le 9.2.2014 ! Relire   PAS DE SURVIE

La conclusion de M. Steinmann est donc pure fiction, venant d’un Office fédéral de l’énergie (OFEN) aux pieds décollés de Terre … Cela appelle un grand coup de balai, aussi bien parmi les conseillers rédacteurs de documents de base, que parmi la hiérarchie de l’OFEN. 

André Bovay-Rohr, 1114 Colombier, le 17.9.2014

Commentaire

A la lecture de l’article du 3.10.2014 dans LesObservateurs.ch et de tous ses commentaires jusqu’au 4.10.2014, je ne peux qu’encourager tous nos lecteurs de contacter les CEATE, commissions législatives chargées des affaire du DETEC, ainsi que les commissions de gestion CdG, pour leur faire part de l’incompétence constatée dans la préparation de la stratégie énergétique (2050 !) de la Confédération: en ce qui concerne le ménage de l’électricité, dès le départ elle n’avait pas la plus petite chance de fonctionner – par exemple on ne peut pas remplacer en Suisse nos centrales nucléaires par les moyens envisagés. Venir proposer des moyens inadéquats dans une affaire aussi importante est une violation de l’éthique de l’ingénieur …

André Bovay-Rohr, 1114 Colombier, le 4.10.2014

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