Soulager l’allergie aux acariens, avec de l’énergie

L’allergie aux acariens, la sensibilité aux excréments et aux débris de ces animaux microscopiques, est une affection qui  ne fait pas partie de notre patrimoine génétique: elle s’acquiert. L’énergie peut servir à combattre ces parasites. 

D’expérience, il semble que des doses massives d’un allergène – ou une forme chimique adéquate – parvenu dans la circulation, par exemple par les muqueuses, par les bronches ou par les poumons, fourvoie le système immunitaire. Il serait donc intéressant de savoir quand et comment cette calamité peut vous frapper; or les biologistes et les médecins décrivent très bien le mal, mais les circonstances à éviter pour le contracter restent floues: une jeune mère de famille de ma connaissance, cheffe-infirmière de métier, en 1943 ne savait pas que le grand nettoyage d’un grenier très poussiéreux, même à 1’000 mètres d’altitude, allait déclencher chez son bébé (qu’elle ne voulait pas laisser seul) une allergie sévère aux “poussières de maison”. Tous les traitements de désensibilisation n’ont eu qu’un effet momentané: le fléau jusqu’à nouvel ordre persiste à vie …

Nous allons entrer dans la période de l’année, dans notre contrée à 46°33′ N et à climat tempéré, que les acariens domestiques affectionnent le plus (chaleur + forte humidité naturelles). Autrefois, dès début août et jusqu’à la période de chauffage, j’étais au plus mal: rhume perpétuel, asthme, angines et bronchites; un festival de maux et de surinfections; il fallait aussi éviter comme la peste les maisons à odeur de moisi: les acariens s’y plaisent aussi beaucoup.

Cette affection a des effets désastreux sur les performances physiques; on ne sait pas si elle est ou non à l’origine d’autres maux, comme la fibrillation auriculaire, mais elle semble en rapport, par moments et par périodes avec votre capacité à mémoriser; ce qui pour les études et pour un métier intellectuel comme informaticien peut se révéler catastrophique; placer des vacances à la mer ou à la montagne à ces moments critiques, quand c’est possible, est une des solutions … ; mais il y a beaucoup plus simple, meilleur marché et totalement inoffensif.

Le procédé. Tous les textiles se trouvant directement sur la peau – ou susceptibles de devenir humides, ou connus comme affectionnés par les acariens – doivent passer une fois par jour au séchage et à la cuisson de quelques heures à 55°C au moins; camisoles, chemises, pull-overs (laine ou coton), caleçons et chaussettes sont ainsi assainis une fois par jour, toute l’année. Sur l’oreiller, un linge de bain 40 cm x 1 m. est là pour absorber l’humidité et passe aussi à la cuisson selon besoins.

Recette pratique. Utiliser seul, sans demander d’aide à quiconque, un radiateur sèche-linge; disposer les pièces à sécher et à cuire sur les rayons supérieurs, recouvertes d’une triple couche isolante – laine, peau de mouton, laine. Utiliser la partie inférieure du radiateur pour préparer en permanence deux linges pour l’oreiller; il reste encore de la place pour un linge des mains; ces linges forment l’isolant thermique de cette zone du radiateur. D’autres objets placés aux environs (par exemple des sandales de maison) vont aussi sécher: la chaleur perdue par le dispositif les échauffe par les infrarouges et génère un courant d’air ascendant sec.

2013.07-20 radiateurA gauche: Sèche-linge Arbonia Bagnotherm prêt à l’emploi, 60 cm de large et 1.25 m de haut, stabilisé à 55°C; le caloporteur est une huile: cela lui donnera longue vie !

A droite: en production: toutes les parties brûlantes ont disparu sous des isolants thermiques (ou les linges à sécher).

Le radiateur à échelons, acquis en 1998, utilise la circulation “aller” de l’eau chaude sanitaire en permanence; on trouve donc tout en bas un tube supplémentaire, pour court-circuiter le radiateur s’il faut l’arrêter (en production, pour alimenter l’échangeur de chaleur de gros diamètre, le robinet du milieu est fermé, celui de droite est ouvert).

Aspect énergétique: en mi-saison et en hiver, les faibles pertes thermiques de ce radiateur de cuisson sont directement à soustraire des besoins en chauffage; en été, la fourniture de chaleur par les panneaux solaires thermiques est surabondante (la chaleur doit être obligatoirement gaspillée la nuit); nous sommes donc, spécifiquement pour cette application et dans une maison chauffée par le soleil, à coûts de chaleur nuls.

Optimisation d’un gouffre à énergie bien connu: la pompe hydraulique à moteur électrique 🙂

Un thermostat judicieusement placé vers l’arrivée de cette conduite commande le moteur électrique de la pompe du circuit d’eau chaude de toute la maison et garantit donc toute l’année les 55°C; c’est le seul courant électrique, demandé en petite partie par cette application, le thermostat faisant que cette pompe n’a besoin de fonctionner environ qu’à 50% (et même si sa puissance était inadéquate – par exemple trop puissante – cet asservissement fait qu’elle n’utilisera pas plus que l’énergie électrique indispensable).

Explication: les acariens (plus leurs oeufs et vraisemblablement encore d’autres pathogènes) ne supportent pas des heures durant, à la fois la sécheresse ET environ 55°C; les placer sur ce radiateur les tuera jusqu’au dernier; la rotation des textiles ainsi cuits et recuits allant apparemment beaucoup plus vite que leur taux de reproduction, ceux qui séjournent sur votre personne migrent en partie dans ces vêtements et donc disparaissent peu à peu. Si la moitié d’entre eux est par hypothèse détruite à chaque cuisson – sans qu’ils aient pu se reproduire – au bout de 10 cuissons il n’en reste plus que 1 sur 1024 …

Il n’y a pas besoin d’une cuisson à 110°C pendant 10 minutes de vos textiles – que vos lainages ne supporteraient de toutes façons pas. Le procédé, extrêmement économique,  est donc préventif au long cours, et curatif lorsque la décontamination commence.

Résultats: Avec un recul de plus de 20 ans – si mon allergie à la poussière de maison n’a évidemment pas été éliminée – les épisodes de rhume allergique ont presque disparu, l’asthme a régressé, l’amélioration de mon état de santé est évident. Le travail de la ménagère en a été fortement allégé, le patient pouvant très bien gérer lui-même les soins particuliers à la lingerie réclamés par son affection.

André Bovay-Rohr, Colombier(VD), 21 juillet 2013

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