Naufrage programmé de la nouvelle loi LEne

Communiqué à la Presse

Il y a eu plusieurs versions de ce communiqué. Il a été publié le mercredi 26 avril 2017 en première version dans Le Temps, en page 11 de l’imprimé, dans la rubrique Débat, avec en exergue par la Rédaction « La stratégie énergétique suisse contient une forte dépendance vis-à-vis de nos voisins » ; il a aussi été publié sur internet, avec des intertitres de la Rédaction, de lien

https://www.letemps.ch/opinions/2017/04/25/naufrage-programme-nouvelle-loi-federale-lenergie

La version définitive du communiqué se trouve dans   2017-04-18-naufrage  . Il a été cité en intégralité dans le blog scientifique suisse indépendant   www.clubenergie2051.ch

L’éditeur, Colombier, le 27 avril 2017

Article original (publié 13 mars 2017)

Dans les préparatifs de la loi fédérale suisse sur l’énergie LEne, est déjà apparue en novembre 2013 la menace de naufrage, qui hélas se confirme; relire l’article                                  illustré par l’exemple:

2013.11-18 costa concordia

Source de l’image:   http://www.telegraph.co.uk/travel/cruises/9017912/Costa-Concordia-will-it-sink-the-cruise-industry.html

  *   *   *

La légèreté des préparatifs concoctés par l’administration (dûe à des impossibilités de nature physique, révélées par des travaux scientifiques indépendants), ressort du message du Conseil fédéral au Parlement lui-même, citation:

« Le potentiel des énergies renouvelables utilisable durablement est estimé à 24,2 TWh d’ici à 2050, dont 11,1 TWh pour le photovoltaïque, 4,3 TWh pour l’énergie éolienne, 1,2 TWh pour la biomasse, 4,4 TWh pour la géothermie et 3,2 TWh pour les STEP (stations d’épuration des eaux usées), les UIOM (usines d’incinération des ordures ménagères) et le biogaz. »  

Quand on sait que, dans le domaine de l’électricité, remplacer en Suisse le nucléaire (puissance 3’300 MW à plein tubes) nécessiterait de produire en ruban 25 TWh, en 8’000 heures par an au moins, dont 14 TWh en hiver, que la géothermie profonde pour des raisons de principe promet 0 TWh, que les éoliennes devront être prohibées, on a froid dans le dos: ce n’est pas le photovoltaïque – facteur de charge d’environ 1’100 heures/an au plus, qu’on ne sait pas accumuler en quantités – qui pourra sauver ce projet bancal … On trouve des politiciens pour dire qu’on arrivera à se débrouiller avec l’hydraulique et les énergies renouvelables: mais hélas, l’eau ne peut pas être utilisée deux fois, comme le soleil, elle manque justement en hiver

Il y a pire: l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) à cette date n’a pas pu produire de simulations convaincantes de cette transition énergétique (qui correspond pour l’électricité à ce qui se passe en Allemagne, mais le charbon en moins; c’est plus proche de ce qui se passe dans un autre climat, en Australie du Sud); la correspondance ci-jointe montre que le Pr. Gunzinger, de l’ETHZ, mandaté par l’OFEN pour me répondre sur ce chapitre des simulations, mais pas pour faire le travail (?!), compte sur des accumulateurs électrochimiques pour boucher les trous du photovoltaïque – en même temps qu’il ne s’est pas aperçu que les éoliennes allaient finir de perturber le climat des stations de ski – des simulations invalides.

Publication de l’OFEN concernée, d’octobre 2016, pages 26 et 27:                                      2016-10-suisse-energie-édition spéciale pour propriétaires fonciers [.pdf], env. 38 MB

Echange de courriels:                                                                                                                        2017-03-12-no-simulations-ofen  [.pdf], env. 111 KB

Relire l’article sur les accumulateurs électrochimiques:                                              

L’éthique de l’ingénieur (qui consiste à s’assurer de proposer des choses qui fonctionnent vraiment et ne nuisent pas) est violée par la LEne, les coûts de l’aventure restent indéterminés (des dizaines de milliards, selon les économistes); cela dépasse l’imagination: quelle pagaille !

Quant à utiliser une base de données documentant les consommations chez les usagers, procédés connus sous le nom de smart grid (en France des appareils Linky en feront officeimplantés plus ou moins de force chez les clients), relire comment un rationnement d’électricité risque bien d’arriver tôt ou tard en Suisse:

 

André Bovay-Rohr, 1114 Colombier-sur-Morges, les 13 et 14 mars 2017

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