Quand change l’axe de rotation du Globe

La Terre est un gyroscope soumis principalement aux champs de gravitation du Soleil et de la Lune. Son axe de rotation est incliné d’environ 23.5 ° par rapport à son plan de l’orbite. C’est cette inclinaison persistante, à qui nous devons les saisons, une précession et tous les quelque 100 siècles, un changement d’axe du manteau du Globe (qui reste à quantifier précisément à partir de données récentes). L’étrangeté du comportement de notre Globe a été découverte bien avant les travaux de l’auteur dès 1976, qui a eu le bonheur de pouvoir se fonder sur les données de dizaines de spécialistes. Le point de départ de l’étude a été la découverte en Sibérie orientale de la congélation, persistant sur des dizaines de milliers d’années, de plantes et d’animaux fossilisés très brusquement: le nom de l’étude était « Mammouths et petites fleurs » ©.

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Qu’est-ce que la précession des équinoxes ? La forme réelle du Globe est proche d’un ellipsoïde à symétrie de rotation, où le diamètre à l’équateur est d’environ 12’756 Km et celui aux pôles de 43 Km de moins; un aplatissement de 1 / 298. C’est l’attraction de la Lune sur le bourrelet équatorial (pour 2/3) et celle du Soleil (pour 1/3), qui forment les moteurs de précession exerçant une torsion sur l’axe du Globe; la torsion est nulle quand ils sont dans le plan de l’équateur terrestre, autrement, le couple de torsion s’exerce toujours dans le même sens; pour le Soleil par exemple:
1990 Globe torsion hor
Source des figures: l’auteur, 1990

Pour la Lune, son action comme moteur de précession est maximale tous les 14 jours. Selon les travaux du Pr. Jacques Laskar, c’est à la Lune que le Globe doit d’échapper à une évolution chaotique de la direction dans l’espace de son axe de rotation.
La Terre présente une précession d’environ 25’800 ans en moyenne (par rapport aux galaxies lointaines). Par rapport au Soleil, cette précession est variable, dure entre 19’000 et 23’000 ans, selon la théorie des cycles astronomiques de Milankovitch [3], bien vérifiée en géologie par les données du terrain.

La structure interne du Globe est connue des géophysiciens, par exemples [1], [2], … , [5]. Son centre est occupé par une boule de ferro-nickel liquide de 6’960 Km de diamètre (± 6), qui contient elle-même en son centre une « graine » de ferro-nickel pâteux à solide, de 2’434 Km de diamètre (± 20). Ce centre liquide+graine représente grosso modo un tiers de la masse de la planète. Le ferro-nickel liquide a une viscosité très proche de celle de l’eau; c’est dans ce liquide, électriquement conducteur, que naît la chaleur dégagée massivement entre autres par des réacteurs à onde de combustion nucléaire naturels [4], à la surface de la graine, découverts par l’équipe du Pr. Rusov (utilisant des données d’un télescope à neutrinos); le manteau, qui recouvre le centre liquide du Globe, est un solide pâteux d’environ 2’886 Km d’épaisseur et tourne légèrement plus vite que le centre: le champ magnétique résulte des divers mouvements animant le ferro-nickel liquide – une dynamo naturelle.
A propos de la forme des ellipsoïdes internes: l’aplatissement diminue à 1 / 400 à la surface du noyau liquide et à 1 / 500 à la surface de la graine [1].

On pourrait donc penser avoir affaire à un gyroscope hybride ©, mi-solide, mi-liquide.

En physique élémentaire, on ne voit généralement rien qui ressemble à une expérience avec un gyroscope hybride; or ce n’est pas difficile à construire; l’auteur a tourné une toupie en bois, comprenant le long de son axe un petit réservoir de liquide interchangeable, une boule de ping-pong pleine d’eau et une autre pleine d’huile; la toupie à l’image date de l’année 1988 :
1989 toupie hybride

Source des photos: l’auteur, 2013

Quand on utilise la toupie sans le réservoir, elle présente une précession, comme tout gyroscope solide; quand on y ajoute le réservoir d’eau ou d’huile, la toupie devenue gyroscope hybride © se dresse très vite et ne précessionne plus du tout, présente une légère nutation … si on la perturbe, elle revient très vite à cette position stable.

En astronomie, nombreux sont les planètes ou les satellites étant aussi ou ayant été des gyroscopes hybrides, connus comme tels, et n’ayant pratiquement aucune inclinaison sur le plan de leur orbite: leur axe y est pratiquement perpendiculaire; c’est par exemple le cas de Jupiter.
Pourquoi la Terre, avec un centre gigantesque, trouvé liquide par sismologie, a-t-elle une inclinaison persistante sur le plan de son orbite – pourquoi avons-nous des saisons ? Etrange … ce n’est donc PAS un gyroscope hybride; le monde scientifique a fait d’immenses progrès dans la compréhension du comportement du système solaire et des planètes comme la Terre; mais il reste à exploiter le fait qu’une dynamo aussi complexe que le centre du Globe ne se comporte pas comme un liquide; ce centre se comporte presque toujours comme un solide, de toute évidence à cause de l’intense champ magnétique, mais avec des épisodes violemment perturbés. Avec le noyau solide et le manteau solide que sépare la source d’un champ magnétique parfois variable, on a affaire à une structure en sphères concentriques de moteur électrique. Les changements d’axe du Globe seront provoqués par des échanges de moments de rotation entre le manteau et le noyau métallique, ce qui fait que l’axe de rotation du Globe va rester largement inchangé (aux frottements et à la dissipation en chaleur près).

1988 Globe moteur électrique

On peut aussi penser avoir affaire à un gyroscope articulé ©, plusieurs quasi-sphères solides, liées par très peu de liquide, de la pâte et des champs électro-magnétiques localement intenses.

Des expériences simples ont été faites en 1988 avec une toupie en trois parties en cire: deux hémisphères liées à l’extérieur et un noyau interne libre, avec légers frottements: 

1990.08-03 Toupie articuléeL’auteur tenant la toupie articulée ©, photo ARC, 3 août 1990

Les tests faits avec la toupie articulée, construite par l’auteur, montrent que, contrairement aux gyroscopes hybrides, les gyroscopes articulés conservent leur précession, entrecoupée d’épisodes de débrayages-rembrayages brusques, chaque fois après un demi-tour de précession au plus; l’expérimentation est rendue difficile, par le fait que des gyroscopes sphériques sont très instables et doivent donc tourner très vite.

Les schémas de Blanchard confirment pour le Globe cette sorte de comportement [8].

Avec une dynamo comme celle du Globe, on entre dans le domaine de la magnéto-hydrodynamique (MHD), domaine traité à fond en physique des plasmas (autres fluides électriquement conducteurs); le comportement de ces fluides est très instable (par exemple le Soleil tout entier change de polarité magnétique tous les 11 ans environ …); la dynamo du Globe n’échappe en partie à cette instabilité que parce qu’elle est encapsulée dans son manteau solide et contient une graine solide.

Il arrive que le champ magnétique externe terrestre s’affaiblisse et même disparaisse [5]; on trouve encore plus curieux: les enregistrements d’évolution en quelques jours, découverts dès 1977 par les Pr. Michel Prévôt et Robert Coe, dans les champs de laves figées de la Steens Mountain [7] (dans l’Oregon; selon sa situation géographique et lors de ces éruptions, cette montagne se situait sur le point chaud du Yellowstone, à plus de 1’000 Km de l’emplacement actuel de celui-ci sous la plaque tectonique, selon la carte [6] page 10). Il y a double curiosité, l’ampleur de la variation angulaire du champ magnétique terrestre enregistrée dans les coulées de laves et la très haute vitesse de cette variation: 3° à 10° par jour (!), selon la publication en français:

1990 prevot et coe

La figure 2 montre une telle « impulsion » du champ: un groupe de 9 coulées dont les directions d’aimantation rémanente sont semblables, la dernière d’entre elles étant la B52 (en dessous), précède un saut de 90° vers la direction enregistrée par la coulée B50 (au dessus). Celle-ci est elle-même suivie d’un groupe de 6 coulées qui confirment cette direction de manière quasi-indistincte. Surtout, cette figure montre les directions enregistrées par les échantillons successifs prélevés à l’intérieur de la coulée B51, celle précisément, d’une épaisseur d’environ 2m, qui se situe, dans l’ordre stratigraphique, entre la B52 et la B50.

Source de la figure [7 a], source du texte en français: [7 c]

Les faits ont été confirmés par des recherches ultérieures [7 b] en 1995

En admettant qu’on ait affaire au vecteur champ magnétique terrestre global (produit par la dynamo stabilisée), on y reconnait le tracé perturbé du raccordement mécanique par frottements de deux gyroscopes concentriques et tournant selon deux axes différents.

Exemple de tracé caractéristique, obtenu par une expérience mécanique simple en 1988 (une toupie de forme ellipsoïdale frottant sur un panneau horizontal avec colorant; le poids et l’inertie de la toupie fournissent l’énergie pour compenser un frottement important à l’axe;  topologiquement parlant la toupie et le plan horizontal sont des sphères); la ligne noire représente la succession des contacts entre le plan horizontal et l’axe de rotation instantané de la toupie; l’objet a été présenté au Pr. Michel Prévôt en octobre 1990.

1988 Toupie de couture  1. Début                                         2. Mi-parcours                  3. Position finale stable.

Source des photos: l’auteur, 2013; l’épouse de l’auteur a sacrifié en 1988 un oeuf de couture à la science.

Pourquoi le manteau terrestre n’a-t-il pas rempli sa fonction de filtre électro-magnétique passe-bas (coupure des hautes fréquences absente) ? On doit supposer que le point chaud du Yellowstone, en pleine vigueur à ses débuts, a créé une sorte de fenêtre dans les 2’886 Km du manteau, de canal par où le signal observé a passé. C’est ordinairement la conductivité électrique du manteau, qui masque aux géologues la turbulence et l’instabilité réelles de la dynamo du Globe; avec des réacteurs nucléaires très puissants et peu stables, situés au-dessus de la surface de la graine [4], et alimentant en chaleur énergiquement localement le fond de l’océan géant (de 2’263 Km de profondeur de ferro-nickel liquide), la météo doit y être très tumultueuse … Tant que la provision de noyaux lourds (Uranium, Thorium, Plutonium, etc., transmutés par bombardement de neutrons rapides en matériel fissile, puis fissionnés par des neutrons lents) n’y sera pas épuisée, l’échauffement local va se poursuivre, générant les points chauds du volcanisme: peu probable que la graine puisse croître dans ces conditions. Il est très intéressant de savoir qu’il existe probablement, sur ou au voisinage de points chauds, des endroits où l’activité électro-magnétique à haute fréquence du noyau du Globe pourrait être mesurée; en Europe: l’Islande, Naples et les archipels des Canaries et des Açores; aux USA, le Yellowstone.

C’est vraisemblablement aussi cet effet d’écran électro-magnétique, qui fait que les sautes du champ magnétique solaire ne lancent pas la dynamo du Globe à s’exciter rapidement …

Si le tracé du champ magnétique global montre le raccordement en quelques semaines de la dynamo et du manteau terrestre (que ce soit comme moteur électrique ou en fin de phénomène par frottements), on peut aussi en conclure que le tiers de la masse du Globe a fait changer mécaniquement l’axe de rotation du manteau de quelques degrés en quelques semaines, selon un tracé qui va ressembler à une spirale d’Euler.

La conséquence climatique finale de ce changement (où les 15° ont été choisis comme ordre de grandeur pour la commodité du dessin):

1986 chgt pôle géogr

Les conséquences géométriques de ce changement seront la mise hors service provisoire des systèmes GPS et Galileo (plus de 3 milliards d’€, dont 60 millions d’€ pour 2008 à 2013 pour la Suisse) et l’obligation de refaire toutes les cartes …

Le 16.7.2003, M. Benedicto, Directeur responsable de Galileo à l’ESA, a été dûment informé de cette possible panne future – tout comme les responsables en Suisse de ce projet par M. Affolter: pas de réponse, un silence radio total. Le journaliste Philippe Barraud, Le Temps à Genève, a reçu copie: même silence radio, aucune question, pas la moindre curiosité; à ma connaissance, aucun début d’article sur le sujet …

Un érudit, M. Jacques Blanchard, a remarqué dès 1938 que les glaciations présentent un déphasage selon la longitude; localement on remarque une succession de climats chauds, de loess (climats froids secs) et de solifluxions (climats froids humides), par exemple en France enregistrés dans les terrasses de la Somme (travaux et cours de l’Abbé Henri Breuil). Ces informations sont utilisables pour déterminer les fréquences et les angles réels des changements d’axe du Globe. Résultat de mes travaux de 1986 sur les données de J. Blanchard:

1988 pôle du froid N

D’après Blanchard, lors du prochain mouvement de l’axe du manteau du Globe, la France aura froid, comme toute l’Europe occidentale, au point d’en devenir inhabitables … Les données de Prévôt, Coe et al sont de nature à accréditer la survenue du phénomène mécanique principal de chaque changement en quelques semaines.

André Bovay-Rohr
Physicien et informaticien retraité
CH-1114 Colombier (VD), le 21 juin 2013

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Bibliographie:

1. Dehant Véronique et Rosenblatt Pascal, Université catholique de Louvain; Cours PHY2160 Géophysique interne

2.  Précession

3.  Globe terrestre   Sa précession   Cycles atronomiques de Milankovitch

4.  Une des sources d’énergie nucléaire du Globe.

5.  Inversion du champ magnétique de la Terre

6. Robert B. Smith et Lee J. Siegel,  Windows into the Earth, Oxford university press, 2000

7. a) Robert S.Coe et Michel Prévôt, Evidence suggesting extremely rapid field variation during a geomagnetic reversal, Earth and Planetary Science letters, 92 (1989) pages 292-298, Elsevier Science Publishers B.V.

7b) R.S. Coe, M.Prévôt et P. Camps, New evidence for extraordinarily rapid change of the geomagnetic field during a geomagnetic reversal, Nature vol 374, 20 april 1995

7 c) CNRS INFO N0 203 1.7.1990 page 8

8. Jacques Blanchard, L’hypothèse du déplacement des pôles et la chronologie du quaternaire, Monnoyer (imprimerie), Le Mans, 1942

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Fausses pistes.

Toutes les pistes de recherches et de développements, en matière d’énergie et de ses séquelles, ne sont pas bonnes, hélas. D’autres manquent cruellement. C’est le coeur lourd que de nombreuses discussions privées me conduisent à mettre les points sur les i 🙁

1. Les incertitudes, à propos de l’influence de l’humanité sur le climat global, ne sont en aucune manière une sorte de permis de polluer durablement (par du CO2, par exemple).

L’affaire est très compliquée, voir par exemple le forçage thermique naturel par le Soleil (le forçage à plus long terme, environ -0.01°C par siècle, dû à l’évolution de l’orbite de la Terre, n’y figure pas):

Soleil

Source de la figure:   http://la.climatologie.free.fr/soleil/soleil3.htm#effets

En astrophysique, on peut donc dire du Soleil qu’il se comporte en céphéide …

L’influence humaine s’ajoute au rayonnement solaire, manipule notre source d’énergie primaire de beaucoup plus que 0.4°C. En optique physique, on sait qu’un gaz à effet de serre (comme la vapeur d’eau H2O, le CO2 ou le gaz des marais CH4) agit instantanément et que de minuscules traces dans l’atmosphère peuvent avoir un impact démesuré: la très instable machine climatique se met en marche à retardement, à cause des propriétés optiques et thermiques régulatrices de l’eau (vapeur, liquide, brouillard, neige et glace); mais après, c’est une machine monstrueuse, impossible à arrêter !

La mesure de la température globale est fort difficile – et donc il faut considérer d’autres indices à grande échelle: le taux de CO2 (400 parties par million ppm) mesuré loin de la civilisation, la taille et l’épaisseur des glaces circumpolaires, le niveau de l’océan, les statistiques de typhons et tornades, l’altitude limite des forêts, par exemples. Les indices actuels sont désastreux – à mon avis la situation va devenir progressivement intenable – les climato-sceptiques ont tort.

2. Le pétrole (bitumineux), le charbon et le gaz (de schiste) financièrement parlant « pèsent » des milliards de $, sont pour l’environnement des catastrophes locales; globalement leur usage est responsable d’une aggravation continuelle de la pollution au CO2 et au CH4 (heureusement dégradable en CO2). La civilisation en dépend totalement et consacre des ressources gigantesques pour en trouver toujours plus. Une histoire qui ne peut que mal finir … s’ils ne sont pas remplacés rapidement: quelle catastrophe sera-t-elle assez méchante pour qu’on s’y décide sérieusement ? Or les sources d’énergie primaires renouvelables ne font jusqu’à nouvel ordre pas le poids pour les concurrencer …

Il restera surtout l’énergie nucléaire, une fois surmontée la peur infondée qu’elle inspire; pour remplacer durablement les sources d’énergie actuelles et polluantes, il faut leur opposer des sources commodes, plus puissantes et meilleur marché: du nucléaire de 4ème et 5ème génération, produisant en abondance, pendant des siècles, de quoi assurer une transition réaliste vers une Société moins énergivore (voir une des bonnes solutions de nouvelles constructions), moins prédatrice et perturbatrice du milieu naturel.

3. Les accumulateurs d’énergie sont le talon d’Achille des énergies renouvelables. L’électricité une fois produite doit être consommée sur l’instant; l’accumulation, sous une forme ou une autre occasionne des pertes d’au moins 20% et coûte des fortunes.Voir en Suisse romande les projets Hongrin-Léman renforcé et Nant de Drance agrandi .

L’hydrogène (qu’on tente de rendre techniquement utilisable par le grand public) est marqué défendu (il fait partie de la liste exhaustive de l’ONU des CFC tueurs de la couche d’ozone stratosphérique); l’acide formique (dégradable) est toxique; lithium et cadmium sont durablement très toxiques …

4. La géothermie profonde en Suisse est une source d’énergie possible, mais provisoire et non durable, si l’on dépasse l’exploitation du minuscule flux thermique connu d’environ 75 mW/m2. C’est une énergie abondante, mais fossile …

Source fouillée :   Programme_GeoNE_Rapport_Final_CREGE2012.pdf

5. Les éoliennes ont sur le climat continental un effet global qui ne semble pas avoir été investigué à ce jour: en modifiant la circulation atmosphérique locale, les grands parcs éoliens pourraient très bien induire des modifications des vents et de l’humidité, en particulier perturber les pluies à des centaines ou à des milliers de Km sur le continent. 

parc-eolien-off-shore

L’humidité de l’air est modifiée par un parc éolien

 

Les éoliennes, du point de vue mécanique des fluides, sont à considérer comme des collines couvertes de peupliers: prélèvements d’énergie négligeables ou « battements d’ailes de papillon » inopportuns ?

Sont-elles entrées dans les modèles des météorologues ?

6. On ne peut pas rêver remplacer l’énergie nucléaire en Suisse par du photovoltaïque, des éoliennes et des économies d’énergie relevant du rationnement de temps de guerre. Les quantités et les dérivées selon le temps (puissances disponibles, calendriers) n’y sont pas. Notons simplement que les Verts de tous bords ont fait en Suisse – à leur corps défendant – le jeu des vendeurs de gaz et d’électricité au charbon et au gaz … 🙁

La stratégie énergétique de la Confédération n’a aucune chance de fonctionner vraiment, tout particulièrement si les sources d’énergie primaires polluantes allaient inopinément tarir: QUI va enfin casser officiellement le morceau ? On ne va pas recommencer le début de ce blog … 🙂

§  Espérons que la liste des possibles fausses pistes s’arrête là provisoirement …

André Bovay-Rohr, Colombier-sur-Morges, le 30 mai 2013, rév. forme 2015 et 2018

 

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Un semblant de démocratie

La structure de nos sociétés d’électricité, et la manière dont elles sont gérées, nous ont fait perdre le contrôle sur ce qu’elles font. C’est d’autant plus embarrassant que nous bénéficions de prestations impeccables, du courant électrique de la meilleure des qualités possibles. C’est pour le futur qu’on doit se faire des soucis !

Hier avait lieu l’assemblée générale de la Romande énergie holding SA (REH), qui autrefois s’appelait Compagnie vaudoise d’électricité (CVE), avant d’avoir absorbé moult petites sociétés et formé moult associations (on s’y perd un peu …). Qu’on en juge par l’organigramme de REH:
2013.04-01 REH organigramme

Source:   Rapport de Gestion 2012 de REH

Pour ne prendre que la plus importante de ces associées, Alpiq SA, son chiffre d’affaires 2012 est de 12’710 millions de Fr., à comparer avec celui de Romande énergie SA de 579 millions de Fr. Or l’assemblée générale de REH n’a porté que sur les comptes de Romande énergie SA et donc le Conseil d’administration de REH n’a jamais reçu la moindre instruction de son assemblée, pour aller ensuite dans les Conseils d’administration ou les assemblées générales de ses filiales (ou aussi sociétés associées, dans le jargon), des dizaines de fois plus importantes. Les spécialistes pourront y reconnaître le procédé des sociétés-écrans.
Hier nous avons gravement voté sur des montants 22 fois moins importants que ceux d’Alpiq, pour qui l’assemblée générale des actionnaires a eu lieu un mois auparavant. De plus, le groupe REH a essuyé des pertes de patrimoine considérables à cause d’Alpiq, ce qui n’a pas empêché chaque société de distribuer des dividendes ou des réserves de capital à ses actionnaires ravis: n’importe quoi …

L’art. 95 al 3 de la Constitution fédérale (alias texte Minder), dont la teneur a été acceptée par le peuple le 3 mars 2013, n’a pas produit ses effets; il reste l’habitude de prétendre à tort qu’un texte n’est à respecter qu’après bénédiction par le Conseil fédéral et par le Parlement. Or le Tribunal fédéral vient d’invalider le juridisme du procédé le 22.5.2013 ! Défier le peuple est une très mauvaise idée: il y a en vue des initiatives comme 1:12 … Il faudra enfin se demander si les nominations au Conseil d’administration de REH (la moitié des membres désignés par l’Etat de Vaud) resteront compatibles avec ce texte fédéral Minder nouveau.

Sur le plan technique, ce n’est pas mieux: REH s’est lancé à fond dans les énergies renouvelables, tout comme EOS, en dégageant entre elles toutes des crédits de plusieurs centaines de millions de Fr. Ce serait très bien, si la stratégie énergétique de la Confédération ou du Canton avait la plus petite chance de fonctionner: hélas les premiers calculs Pas assez d’énergie, trop tard, un complot?  montrent que c’est physiquement impossible, sans parler de remplacer pétrole, charbon et gaz dans le futur.   🙁 . Cela laisse les actionnaires de marbre: la décharge, la gestion, les comptes, le tout est approuvé avec des majorités éblouissantes: un autisme inquiétant.

L’Etat de Vaud et les Communes ayant la majorité des actions chez REH, il apparaît que c’est notre Etat qui a perdu les rennes – tout en recevant des dividendes, donc tout en percevant des taxes grassouillettes !

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Eoliennes ou photovoltaïque: le gouffre financier

Considéré seul, un parc d’éoliennes semble financièrement faisable. En réalité, derrière chaque parc, il doit exister une petite usine thermique ou hydraulique, prête à prendre le relais dans les minutes suivant les humeurs d’Eole; la puissance nominale des éoliennes est obtenue par un vent de 10 m/s (36 Km/h); à 5 m/s, la puissance obtenue se réduit alors à environ 12 % de la puissance nominale.
Il en va de même pour les parcs photovoltaïques (parcs PV), soumis aux aléas de la lumière du jour et également de la météo: il faut des usines-relais, pour obtenir un réseau électrique raisonnablement stable.

Les accumulateurs hydrauliques sont des barrages à deux lacs rares et très chers, et personne n’a obligé les promoteurs de ces parcs d’énergies renouvelables à financer de telles usines-relais hydrauliques; un gouffre financier pour ceux qui se risquent à les construire …

Les usines électro-nucléaires (qui entrent dans la catégorie d’usines thermiques) ont une très grande puissance, qui les a amenées à fonctionner à leur optimum en continu – un maximum de fiabilité et de continuité; on ne peut pas facilement les utiliser pour boucher les trous de production d’électro-moucherons capricieux. Par contre, les usines électriques au gaz, au pétrole ou au charbon de tailles plus modestes s’y prêtent bien: c’est ce qu’on observe dans les pays bien dotés en parcs écolos. Et c’est ce qui explique l’abondance relative d’électricité sur les marchés concernés – à savoir toute l’Europe !

Donc quand on vous parle de « sortie du nucléaire » à l’aide de parcs d’éoliennes ou de parcs PV, on « oublie » trop souvent de préciser qu’il faudra brûler en complément du charbon, de la lignite, du pétrole ou du gaz; une augmentation massive d’émissions de CO2; il y a donc arnaques écologiques, doublées de gouffres financiers.

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Photovoltaïque: un gouffre énergétique

Quand il a publié en 2012 le meilleur inventaire que je connaisse, de tous les frais directs ou indirects nécessaires à l’implantation de parcs photovoltaïques (PV), l’ingénieur EPFZ Ferruccio Ferroni a fait le constat amer que la technologie PV actuelle mène au désastre.

Méthode de calcul, unités: les frais de personnel sont inclus (par conversion des € en KWH/m2 pour toutes les opérations de fabrication, d’installation, de dépannage et de liquidation) dans l’énergie grise.
Par suite de la situation géographique, les installations PV ont un rendement autre en Suisse qu’en Allemagne (latitude inférieure, météo différente, frais de personnel différents).

Je rapporte ici les données et conclusions présentées par M. Ferroni:

§ Comparaison entre production totale et énergie grise en Suisse:
Production en 25 ans: 1’975 KWH/m2
Energie grise:              3’062 KWH/m2
Source: présentation mai 2013 rev 0

– Comparaison entre production totale et énergie grise en Allemagne:
Production en 25 ans: 1’522 KWH/m2
Energie grise:              2’463 KWH/m2
Source:    http://www.eike-klima-energie.eu/climategate-anzeige/sind-pv-stromanlagen-in-deutschland-energievernichter/
En Allemagne, les subventions dépassent globalement les 110 millards € …

Conclusions:

§ Le courant PV n’est du point de vue énergétique actuellement pas durable – même si la vie des capteurs allait s’étendre jusqu’à 30 ans.
§ L’usage de parcs PV viole donc l’art.73 de la Constitution fédérale:
La Confédération et les cantons œuvrent à l’établissement d’un équilibre durable entre la nature, en particulier sa capacité de renouvellement, et son utilisation par l’être humain.

Recherches et développements sont donc à poursuivre, pour peu qu’on veuille continuer dans cette voie problématique. Les subventions sont évidemment à supprimer, pour amener à la vérité des coûts … Avec le PV, le problème de l’énergie, loin d’être résolu, en est aggravé. 

Edition revue 15.5.2014 (lien vers l’article plus commode).

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Les Gobeurs‬

Parmi les poissons, il y en a qui sont osseux; les gobioidei comptent parmi eux les gobies; c’est une famille extrêmement nombreuse, des milliers d’espèces, dans plus de 200 genres; ils sont apparus au Crétacé supérieur (il y a environ 100 millions d’années).

Gobie doréeSource:  http://fr.wikipedia.org/wiki/Gobie_doré

Définitions. Il doit y avoir une parenté de comportement et de diversité, le gobage, avec la foule des gobies sur deux pieds, qui ont gobé la grossière fraude scientifique à propos de radioactivité de basse intensité; ces gobies gogos – appelons-les des gobeurs – ont peur du nucléaire. A leur tête, on trouve aussi les médias et la Presse.

Les effets de ce gobage-là sont dévastateurs: ils peuvent être constatés tous les jours dans les pages financières; le gratin de nos décideurs gobeurs – après avoir décrété qu’on ne permettrait plus la construction de nouvelles centrales nucléaires – s’est mis à encourager d’investir dans des sources d’énergie inadéquates, faibles et non rentables; et nos électriciens, en concurrence déloyale avec des producteurs massivement subventionnés, suisses ou étrangers, de faire de très lourdes pertes.

Au bout de quelques temps les sources d’énergie sales – avec des procédés d’extractions sales – comme le charbon, le pétrole et le gaz, vont devoir être abandonnés … (ah, parce que vous avez aussi gobé qu’on pourrait se permettre de les utiliser encore longtemps, sous prétexte qu’il y en a beaucoup et que ça rapporte ?!); les conséquences de cette poursuite de la contamination massive au CO2 sont déjà visibles; par exemple, relire l’article sur les fontaines de méthane CH4.

Remarque de mars 2018: les notes au sujet du CO2 ont été anéanties par les travaux du Pr. Reinhart; voir   CO2: une chimère climatique ?   Par contre, celles au sujet d’autres gaz à effet de serre, par exemple le CH4, restent valables. 

Et pour les Suisses, il n’y aura donc rien de solide, comme les centrales nucléaires de 4ème ou de 5ème génération, pour remplacer les sources d’énergie les plus polluantes …

Mais alors, qui fera partie des élites – moins gogos que la foule des gobeurs – des privilégiés à qui on distribuera les restes d’énergie disponibles, quand le rationnement sera vraiment là ?

Révision par l’éditeur, portant   uniquement sur la clarté de la présentation,  le 17.11.2013

Commentaire !

Et le meilleur kWh est… ou un slogan réducteur à ne pas gober

Une petite réflexion à propos de l’efficacité énergétique et du négawatt.

L’efficacité c’est bien, et je le dis sans restriction. Mais pour autant je dis attention avec un slogan qui a beaucoup de succès:
« le meilleur kWh est celui qu’on n’a pas consommé » ou « celui qui n’a pas été produit ».

Il y a bien quelque chose de juste derrière ce slogan, mais …

Mais si je dis « le meilleure livre est celui qui n’a pas été lu ou écrit » ou « la meilleure musique est celle qui n’a pas été écoutée ou composée », on commence à percevoir le problème. Cela pourrait par contre aller avec « la meilleur maladie est celle qui n’a pas été contractée » ou « la meilleure nuisance est celle qui n’a pas été subie ou générée ». Le kWh, donc l’énergie, est-elle assimilable à une nuisance ou à une maladie?

Il faut donc passer pour le kWh du slogan trompeur et finalement désobligeant à l’égard de l’énergie à une définition qui fasse sens. Proposition:
« Le meilleur kWh est celui qui a fourni une prestation utile (lumière, chaleur ou force,…) au moindre coût et au moindre impact écologique ».

La plupart des projets de loi en voie de modification tant à la Confédération qu’auprès des Cantons sont aujourd’hui imprégnés d’un mauvais état d’esprit selon lequel énergie = nuisance. Nos administrations politisées ont dévié vers des positions idéologiques et se trompent de combat: ce n’est pas l’énergie qu’il faut réduire, ce sont les nuisances. Les énergies renouvelables et le nucléaire permettront de faire plus de prestations (force, chaleur, lumière,…) avec moins de nuisances que les fossiles.
Efficacité énergétique, énergies renouvelables et nucléaire sont à additionner, et non pas à jouer les uns contre les autres

PS: bravo pour ce site qui tente de remettre un peu de rationalité et de sens des réalités scientifiques dans un débat qui en manque beaucoup.

Adagio

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Astéroïdes et comètes: les besoins du génie civil spatial

 Version révisée du 10 avril 2013.

Le bolide ayant ravagé Tcheliabinsk le 15.2.2013 avait un diamètre d’environ 17 m et pesait dans les 10’000 tonnes. Un système de défense entièrement automatique et préparé à la venue d’un bombardement venu de l’espace serait peut-être parvenu à l’intercepter; les délais, entre la détection d’un objet aussi petit et son arrivée, sont en effet extrêmement courts: leur vitesse relative à l’entrée de l’atmosphère dépasse souvent les 11 Km/s. De plus, on sait maintenant qu’il contenait quelques sidérites (débris de ferro-nickel).

On doit cependant absolument se préparer à détruire ce genre de météorites, venues généralement de la ceinture d’astéroïdes (entre Mars et Jupiter), connus pour leurs trajectoires chaotiques: il y en a de toutes les tailles, et une collision, par exemple avec 2012 DA14, qui nous a salués ce même 15.2.2013, voir: Vidéo tirée d’images radar aurait eu des effets bien plus graves (plus de 40’000 tonnes). Pour le moment, si la détection n’est pas entièrement satisfaisante, en matière d’interventions en revanche, nous ne sommes pas du tout prêts: d’autant moins que l’article Organiser la défense contre les météorites a montré que les explosifs devaient obligatoirement être nucléaires. Or la lenteur relative des missiles utilisables imposera une mise en oeuvre dans les secondes après détection, dans bien des cas – c’est une contrainte extrêmement dure, à assumer 24h/24 par des automates dotés d’armes nucléaires très puissantes et en bon état de marche …

§ Les publications sur le géocroiseur Apophis (325 m de diamètre, collision possible avec la Terre en 2036) ont révélé un inquiétant manque de précisions quant à sa composition et quant à sa masse (on admet un facteur 3 comme plausible, chez les scientifiques: il serait plus honnête de dire qu’on ne sait pas !); en fait, personne ne sait s’il est vraiment une sidérite (comme annoncé partout) et si sa matière est ou non poreuse; ce dernier point est très invraisemblable: la plupart des astéroïdes sont issus d’une soixantaine de gros corps parents, où roches et métaux se sont différenciés, ont fondu; par la suite, des collisions ont réduit ces corps parents en miettes. Une vraie sidérite aura donc une densité d’environ 8 et ne se laissera pas détruire par des explosifs. Même avec un très puissant réacteur nucléaire de chauffage, il faudra du temps pour en venir à bout par fusion (dans de l’acier avant la fusion, une onde de chaleur progresse d’environ 16 cm/heure). Les ouvriers du génie civil spatial auront de rudes tâches …

Là la mise en oeuvre du système de défense ne sera pas du tout aussi pressante; en revanche Apophis se trouve à des dizaines de millions de Km de la Terre, sur une orbite différente et plus rapide: y aller imposera de disposer de vaisseaux moins lents et, pour intervenir, beaucoup plus puissants que les actuels.

 § Les publications sur la comète de nom C/2013 A1 (c’est à cause de sa provenance – du nuage d’Oort – qu’on suppose avoir affaire à une comète), qui va passer tout près de la planète Mars et même risque de faire une collision ravageuse le 19 octobre 2014, illustrent bien aussi les difficultés qui vont attendre les ingénieurs et les ouvriers de l’espace, chargés d’assurer notre protection; il y a un formidable gouffre de centaines de millions de Km, à franchir pour intercepter une telle comète à temps: on devra disposer de vaisseaux capables d’y aller en quelques jours et aussi de pouvoir s’y poser avec un matériel d’investigations et d’interventions. Oubliées les conditions du dangereux voyage vers la petite Mars, froide, hostile et toxique, supposé durer des mois …

Pour le moment, les renseignements précis manquent: en dehors du calendrier, imposé par les lois de l’astronomie, on ne sait par exemple pas de quoi est composée C/2013 A1, ni sa masse, ni son diamètre. On devra avoir mieux qu’une fourchette de 3 à 50 Km de diamètre, et une densité d’environ 1, pour être en mesure de traiter ce monstre … Ce serait très bien de pouvoir apporter sur Mars des dizaines de milliards de m3 d’eau, mais pas à 56 Km/s et pas d’un seul coup ! Il se trouve que le passage vers Mars représente pour cette comète son point le plus proche du Soleil, avant de repartir vers l’espace: ça va passer ou casser.

Situation générale

L’image 3D ci-dessous documente la situation antérieure à la découverte de 2013 (comme très souvent en astronomie, une photographie de 2012 a été retrouvée après coup); le Soleil est représenté par le point rouge au centre; la ligne verticale est la perpendiculaire au plan de l’orbite de la Terre, la ligne oblique celle des équinoxes; la comète C/2013 A1 vient par le bas de l’image et sa trajectoire calculée est représentée en bleu foncé (en bleu clair, celle qui se continuerait en l’absence de collision); l’image 3D a été tournée de façon à ce que cette trajectoire calculée soit représentée tangente à l’orbite de Mars.

Sur l’image figurent volontairement toutes les planètes; on ne distingue à cette échelle pas celles qui sont très proches du Soleil (Mercure, Vénus, Terre !).

C2013 A1 générale

AU = Unité astronomique = 149 597 870 700 m

(approximativement la distance Terre-Soleil). La comète est à 1177 millions de Km du Soleil le 12 octobre 2012, un peu moins de 6 fois la distance Mars-Soleil à cette date (209 millions de Km).

   Situation lors de la découverte, le 4.1.2013 

Dans chacune des images 3D suivantes, l’échelle a été agrandie, pour mieux représenter les planètes du centre du système solaire.

C2013 A1 découverte

La comète s’est rapprochée de 100 millions de Km du Soleil pendant ces 84 jours où personne chez nos scientifiques ne savait qu’elle allait rencontrer Mars; elle a évidemment accéléré constamment, sous l’effet du champ de gravitation du Soleil.

Situation une semaine avant la rencontre

Exactement 730 jours, deux ans, après la première photographie

C2013 A1 semaine-

La rencontre aura lieu pratiquement en trajectoires formant un angle droit; les 24 Km/s de Mars combinés aux 50 Km/s de la comète amèneront la vitesse relative à environ 56 Km/s.  NB: les orbites des planètes sont généralement des ellipses, le Soleil occupant un des foyers.

Situation lors de la rencontre 

C2013 A1 rencontre

Mars et la comète se trouvent à 210 millions de Km du Soleil et à 241 millions de Km de la Terre (Earth).

Source des images:   JPL Small-Body Database Browser   Orbit Viewer applet, originally written and kindly provided by Osamu Ajiki (AstroArts), and further modified by Ron Baalke (JPL). Lien (utile pour pouvoir jouer avec ce simulateur graphique):

    http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=2013A1;cad=1;orb=1;cov=0;log=0#orb

Une comète qui se dirigerait vers la Terre (celle-ci se déplaçant à 30 Km/s sur son orbite) le ferait selon un schéma très semblable, à ceci près que sa vitesse (ainsi que celle de collision) serait beaucoup plus élevée …

§ Les défenseurs devront donc pouvoir compter sur un vaisseau spatial à haute vitesse, doté d’un réacteur nucléaire permettant des accélérations de l’ordre de 1G prolongées; pourquoi nucléaire ? Mais parce que la quantité d’énergie thermique du combustible transportée est de 12’500’000 KWH/kg dans un réacteur nucléaire à onde de combustion …

Ce n’est vraisemblablement qu’ainsi, qu’ils pourront disposer d’assez de temps et d’assez de matériel pour pouvoir transformer un astéroïde ou une comète menaçant la Terre en un nuage de débris inoffensifs.

Avec les moyens actuels, les résultats d’une interception avec des missiles lents et très proches de la Terre, même avec comme explosifs de très grosses bombes H, seront aléatoires. En particulier, on ne pourra pas être sûr de venir à bout de cette façon des sidérites présentes dans les bolides.

Il y a donc tout un champ de développements à faire pour l’espace, en ingénierie nucléaire civile. 

André Bovay-Rohr, Colombier (VD)

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Piteux journalisme d’Etat

Dimanche 24 mars 2013 à 20:55 (« prime time »!), notre Télévision d’Etat (RTS_Deux) a diffusé un documentaire sur l’histoire du nucléaire civil et de la protection civile en Suisse. Non seulement il y a eu violation de la déontologie scientifique, mais il y a eu en plus violation de la déontologie du journalisme: nous avons eu droit au défilé de figures connues comme anti-nucléaires notoires – de ceux qui se sont fait avoir au long cours par  la fraude scientifique sur les pseudo-dangers de la radioactivité de basse intensité – et qui continuent à propager leur angoisse; il n’y a eu, à ma connaissance, aucun intervenant cité, interrogé ou apparaissant, pour faire contre-poids à leur alarmisme systématique. Nous avons donc, selon toute vraisemblance, affaire à de la propagande.

Comme il s’agit de la TV d’Etat, elle est soumise à une concession, selon une loi (LRTV, RS 784.40) – et à l’interne à une charte – qui sont ici violées: en matière de nucléaire, ce n’est pas la première fois que l’attention de la Direction et du médiateur est attirée sur les biais systématiques de l’information qui sont pratiqués dans la maison RTSR; à mon avis, apparemment aucun mécanisme de redressement structurel n’y fonctionne vraiment, hélas …

Il y a violation de l’article de la Constitution fédérale sur la censure (art. 18,al 2), la TV d’Etat cachant des faits essentiels. En cause le laisser-faire du Département fédéral DETEC, actuellement dirigé par Mme la Conseillère fédérale Doris Leuthard.

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Prairie – au lieu de gazon

Pour avoir un gazon, il faut un terrain bien préparé; de grosses dépenses de terrassements, de transports de bonne terre, de labourage et de soins assidus sur quelques semaines; sitôt semé, il doit être convenablement arrosé. On n’ose pas faire le compte de l’énergie humaine et de l’énergie (1 litre d’essence = 10 KWH thermiques) qu’il a fallu pour l’obtenir 🙁 .

Et ce n’est pas fini: chaque semaine et à vie, la corvée de tondre représente une débauche d’essence, un bruit qui vous fait perdre peu à peu l’ouïe (à moins de mettre un casque protège-oreilles, par ex. de type pamir) et respirer des gaz d’échappements; mauvais pour la santé, au lieu d’être une activité de plein air en fin de semaine 🙁 . Il va falloir aussi de temps en temps mettre de l’engrais et en été obligatoirement arroser.

Et maintenant va venir l’exigence d’employer de l’essence alkylée, dans les Fr.4.- à Fr.5.- le litre (!), pour limiter pollution locale et risques pour la santé; or le changement d’essence va s’accompagner d’une augmentation des émissions de CO2. Ecologiquement parlant, cet aménagement de prestige énergivore est une totale aberration: un désert vert, la diversité végétale réduite à 2-3 plantes.

En semant un pré au lieu d’un gazon, en tondant 4 fois par an au plus (tondeuse réglée au plus haut, sans aspirer les taillons, pour ne pas éliminer les graines !), votre pelouse va être rapidement envahie par les plantes du pays. Puis vous verrez surgir au moins 3 étages de fleurs 🙂 :mrgreen:  parmi lesquelles les trèfles rampants (engrais azoté naturel), les primevères, les pâquerettes et plus tard les brunelles, les anthyllides vulnéraires (image)

Anthyllide vulnéraire

Source: http://randomassif.kazeo.com/

et les pissenlits, les épervières piloselles et les salsifis des prés: il suffit de TONDRE très RAREMENT pour que toutes ces merveilles viennent toutes seules ou aidées par les semailles de graines récoltées pendant les promenades … Il faut juste surveiller, éliminer les piquants-pointus (chardons, ronces) avant qu’ils soient installés.

Il y a une autre formule, celle de la prairie maigre: on fauche au lieu de tondre, une à deux fois par an 🙂 ; la mienne (20 m2) ne présente pas deux années de suite les mêmes plantes 🙂

Cerise sur le gâteau, pendant la canicule il n’y aura pas besoin d’arroser: votre pré ou votre prairie maigre vont rester verts 🙂 à cause de la résistance (que les graminées du gazon n’ont pas) des quelque 25 plantes du pays présentes; parfois vous aurez la surprise (pas chaque année), dans un coin propice, de voir pousser les orchidées sauvages :mrgreen: qu’on appelle des Ophrys.

Ophrys bourdon

Source:   http://nautic.pagesperso-orange.fr/fleurs/fleurs.html 

Conclusion: Vous allez consommer jusqu’à 10 fois moins d’essence, ce qui sera très bon pour le porte-monnaie 🙂 . Vous consacrerez probablement autant de temps à votre prairie qu’autrefois à votre gazon, mais en écoutant le chant des oiseaux et en respirant du bon air …

Article révisé 21.3.2013 La rédaction.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD)

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Résultats provisoires de la consultation fédérale suisse

Résumé: au milieu d’un concert de soutiens et d’approbations, le projet de stratégie énergétique de la Confédération (mis en consultation du 28.9.2012 au 31.1.2013) est pulvérisé par les rares scientifiques, qui se sont donnés la peine de vérifier par le menu les données de physique, de finances et les contraintes des ingénieurs. Ce résultat, combiné aux refus populaires récents des peuples de Berne et de Fribourg, devraient amener à retirer, purement et simplement, un projet de stratégie qui n’a aucune chance de pouvoir fonctionner. En reprenant les lettres de lecteur aux journaux de M. Christophe de Reyff, on s’apercevra que les avertissements n’ont pas manqué, des années durant.   

*  *  *

Résultat visible le 7.3.2013:

On trouve publication des réponses, dont nombre d’avis individuels de scientifiques, sur la page

 http://www.bfe.admin.ch/themen/00526/00527/index.html?lang=fr&dossier_id=05767

parmi une dizaine d’autres dossiers (cette consultation a eu un énorme succès!)

télécharger  Organisations techniques et dans le domaine de la politique énergétique (zip, 58.6 MB)
… dans laquelle vous trouverez  la  réponse  de  la   Fédération romande de l’énergie   FRE  ( fichier ES2050_STN_FÇdÇration romande pour l Çnergie FRE.pdf )

télécharger     Autres participants à la procédure de consultation (zip, 70.4 MB)  … pour obtenir les réponses individuelles.

*  *  *

Conclusion des experts susmentionnés aux 4 premières questions: NON. L’éditeur de ce blog a répondu de même (fichier ES2050_STN_Privatperson Bovay AndrÇ.pdf, 2.6 MB), avec deux remarques principales:

1. Êtes-vous dans l’ensemble d’accord avec le projet mis en consultation concernant la Stratégie énergétique 2050?  Non

Remarques: Le titre même est inacceptable ; 2050, la Confédération se livre-t-elle à de la voyance?
Le projet est à retirer ; les décisions sur le nucléaire sont à annuler ; dès les premiers calculs, on voit que le projet ne POURRA PAS fonctionner 

3. Etes-vous d’accord de lier la sortie progressive du nucléaire au présent paquet de mesures?  Non

Remarques: Le jour où pétrole et gaz nous lâcheront, cette soi-disant sortie du nucléaire apparaîtra pour ce qu’elle est : de l’imprévoyance, une erreur stratégique, sur fond de fraude scientifique en matière de radio-protection. 

En annexe, on trouve copie du blog ancien (version arrêtée au 23.1.2013, avec les statistiques de visites) en format .pdf .

*   *   *

Chapeau ! L’OFEN a d’abord mis sur son site 82 réponses (63.1 MB de ZIP, sans celles des privés), puis maintenant 126 réponses (73.8 MB de ZIP, avec celles des privés): en fin de compte, la Confédération publie aussi les avis les plus critiques – bravo !

Article révisé par la rédaction au 16.3.2013

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