Conseil fédéral – Examen d’entrée proposé

En Suisse, le Gouvernement s’appelle le Conseil fédéral (CF). L’expérience montre que lors de la nomination par le Parlement d’un nouveau membre, puis lors de l’attribution d’un des 7 départements par une décision du CF, les mécanismes politiques font qu’on ne s’occupe pas trop de savoir si la nouvelle Cheffe ou le nouveau Chef de Département est compétent dans le domaine attribué.

Une des grandes difficultés des scientifiques, quand il s’agit de transmettre les résultats de leurs recherches, développements ou calculs, est de trouver l’oreille des décideurs. La réponse (généralement une lettre signée par la Cheffe ou le Chef) fournie par l’administration, suite à une lettre informative d’un savant, montre que l’auteur de cette réponse peut sur le fond tout se permettre: il échappe manifestement à tout contrôle par son Chef de département ou par le CF sur son contenu … La présente proposition publique est destinée à liquider en grande partie ce double fossé. 

[Texte original envoyé le 15 août au quotidien de Lausanne 24 Heures, publié avec de très légères modifications le 17 août 2017:]

Nominations de magistrats

Ces dernières années, il a été pris nombre de décisions aventureuses, aussi bien au niveau fédéral qu’au niveau cantonal – que ce soit en matières de population,  d’énergie, d’électricité ou d’aménagement du territoire: de grands soucis à propos de notre sécurité d’approvisionnement; quant à la transition énergétique, au démantèlement des centrales nucléaires ou à la construction d’éoliennes – c’est bien plus beau quand c’est inutile !

Au moment de choisir un nouveau membre de gouvernement, l’autorité de nomination devrait s’inquiéter des compétences scientifiques du (de la) candidat(e), avant de s’occuper de sa provenance ou de ses attaches. Je propose la tenue d’un examen de lecture d’un texte scientifique ou technique, par exemple « Pas de neige à Noël: éoliennes coupables? » ; je suis bien sûr que ceux qui ont dit oui à la loi fédérale LEne, Gouvernement et Parlement en tête, seraient recalés …

[lien de l’article proposé pour l’examen Pas de neige à Noël: éoliennes coupables?]

Remarque: il y a dans un pays européen une cheffe de gouvernement – physicienne de formation – ce n’a pas été du tout une garantie que les décisions aient été techniquement, financièrement ou climatiquement parlant raisonnables. Et pourtant, dans ce pays, les énergies choisies ont créé des effets comparables à ceux qu’on observe en Ontario ou en Australie du Sud, à la grande désolation du porte-monnaie des consommateurs.

En poursuivant l’expérience jusqu’à ses conséquences ultimes, on assistera alors vraisemblablement dans ces pays, mais hélas aussi en Suisse, à une dégringolade de la qualité des approvisionnements, de la qualité de vie …

[Cette version annule et remplace celle du 18.8.2017; l’éditeur]

André Bovay-Rohr, Colombier-sur-Morges, le 19 août 2017

Bibliographie

Allemagne:   GERMANY’S ENERGIEWENDE A disaster in the making Fritz Vahrenholt (.pdf)

Ontario:   Boondoggle: How Ontario’s pursuit of renewable energy broke the province’s electricity system

Australie du Sud:    SA Blackout: Three towers, six windfarms and 12 seconds to disaster

André Bovay-Rohr, Colombier-sur-Morges, le 20 août 2017

Ce contenu a été publié dans politique, Suisse, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.