Gros mots

« Sortie du nucléaire » est vulgaire, dans la mesure où le peuple a été grossièrement trompé sur les dangers réels du nucléaire, dans la mesure aussi où les plans présentés jusqu’ici ne tiennent aucun compte d’une sortie du pétrole.

Notre Presse et nos médias seraient bien inspirés de …

1. … se mettre à dire la vérité :=) sur les risques réels du nucléaire, après plus de 50 ans de tromperies que le peuple a  subies sur ce sujet.

2. … prendre connaissance des calculs présentés dans le blog: voir la note « Pénuries de 70% «  … pour ne plus diffuser de sornettes :=( en guise de « plans ».

3. … tourner en ridicule quiconque osera encore parler de 2050 : voir dans le blog la note « Energie: aboutir en 2022 » .

Commentaires

http://www.amazon.com/Underexposed-What-Radiation-Actually-Good/dp/0930073355

Écrit par : Larry | 15/08/2012

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Les moutons de Panurge

La peur du nucléaire est un dogme fondé sur le mensonge, mais au pouvoir stupéfiant: il a suffi qu’un nombre suffisant de citoyens y croient, pour que nos décideurs les suivent et pensent devoir « sortir du nucléaire ». Hélas tous ces braves gens se sont fait avoir, et ce seront leurs enfants – et les nôtres – qui vont trinquer …

Or on découvre, dans une publication de cet été, que le gratin des banquiers vaudois pensent « Contribuer à faire avancer le débat sur l’énergie » et « … accompagner la transition énergétique »: ce sont vraiment les derniers, dont j’aurais attendu qu’ils oublient de sortir leur calculette, et donc qu’ils ne s’aperçoivent pas, que les propositions dans l’air du temps ne tiennent pas la route …

Commentaires

Le mensonge a été documenté dès 1985 (avant Tchernobyl):

http://www.youtube.com/watch?v=ejCQrOTE-XA
http://www.youtube.com/watch?v=x42qi7Fz1L0

Les liens dans la présentation ne sont plus actifs, mais on peut retrouver les articles avec Google.

Son analyse de Tchernobyl:

http://www.sheldonemrylibrary.com/8618a.mp3

Voir aussi: http://www.21stcenturysciencetech.com/articles/chernobyl.html

Interview récent du filmeur:

http://www.mediafire.com/?nskkw48gx9279qx

Écrit par : Larry | 12/08/2012

C’est tellement facile d’acheter des piles, les consommer, puis de les jeter sans soucis ….

Les déchets du nucléaire devraient au moins être retraités au lieu d’être vendu à l’étranger pour y être retraité (quel traitement ? mis dans du béton au fond de la mer ?)

Est-ce que nos politiques voient plus loin que la prochaine législature ?
ou comprennent au moins les enjeux de la chose ?

Écrit par : Rob | 15/08/2012

@ Rob

Il n’y a pas de « déchets » du nucléaire, ce matériel est recyclable et a en fait une valeur commerciale plus élevée que l’or ou le platine.

Écrit par : Larry | 16/08/2012

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Une unique voie royale

Avec 8 millions d’habitants bientôt en Suisse, avec sa très forte dépendance aux importations, tant celles d’énergie que celles des ravitaillements, pour notre sécurité d’approvisionnements nous devrons accepter TOUTES les sortes d’énergies admissibles. Nous allons être contraints de sortir rapidement et totalement du CO2, si nous ne voulons pas tomber comme des mouches sous les coups d’un climat en folie: pétrole, charbon et gaz ne seront donc plus admissibles … Il faudra prendre ce qui reste, plus ce que nous saurons développer ou acquérir dans les 10 ans à venir; les calculs détaillés sur la situation énergétique de 2010, qui représente assez bien l’actuelle dans ses ordres de grandeur, figurent dans  l’article Pénuries de 70%.

Pour être en mesure de continuer à avoir des transports de qualité toute l’année et du chauffage en suffisance l’hiver, dans un pareil délai – et pour continuer à bien vivre – nous n’avons pratiquement aucun choix réel.

Voici par conséquent mes propositions:

§ Pour le chauffage, le poste de dépenses énergétiques principal, il faut dès maintenant construire exclusivement des bâtiments capables de se passer totalement de sources de chaleur autres que solaire (voir les maisons de Jenni à Oberburg). D’ici à ce que l’ensemble du parc immobilier fonctionne de cette façon, le délai sera comparable à celui des reconstructions en parasismique (environ 140 ans); les rénovations risquent d’être insuffisantes et sont donc probablement souvent du gaspillage. Dans l’intervalle de temps, pour passer les mi-saisons et l’hiver, il faudra en général remplacer mazout et gaz par des pompes à chaleur.

§ Pour les transports, l’énergie devra être puisée dans des sources d’électricité, toute l’année; l’accumulation d’énergie devra avant tout être faite par air comprimé (les meilleures batteries électriques dépendant d’importations de lithium). L’hydrogène fait partie de la liste des substances susceptibles de modifier la couche d’ozone (Convention de Vienne et Protocole de Montréal) et on devrait donc s’interdire d’en généraliser l’usage individuel.

§ Pour la stabilité du réseau électrique, vitale pour les places de travail, on devra faire largement recours au nucléaire, en organisant la réutilisation des combustibles nucléaires usagés déjà présents sur sol suisse (documentation: Isotopes fertiles, dans les résidus nucléaires: de l’or en barre…), et en y liant comme condition sine qua non la destruction des déchets nucléaires. Pour la mise au point des  machines capables de cette réutilisation, la Confédération a déjà perdu environ 20 ans, tout comme les Européens d’ailleurs. La géothermie profonde n’est pas une énergie renouvelable, si l’exploitation prévue dépasse le flux de chaleur local (venant de la Terre, très bas en Suisse).

§ Pour assurer la destruction des noyaux radioactifs contenus dans les déchets nucléaires, on aura recours à des réacteurs nucléaires à sels fondus (pour la destruction proprement dite) et à des acteurs à onde de combustion nucléaire (1ère étape, pour éviter d’augmenter la masse des déchets existants et des transuraniens) . Parmi les noyaux à détruire définitivement figurent tous les transuraniens, dont le plutonium, et tous les noyaux susceptibles d’être métabolisés (exemples: strontium et césium). 

Commentaires

J’ai reçu un commentaire vulgaire, qui a été refusé par deux fois.
Il contenait cependant quelques éléments intéressants:
Contestation du réchauffement climatique.
Contestation du danger représenté par l’hydrogène.
– Une soi-disant impossibilité d’aboutir en 10 ans en matière de réutilisation des combustibles nucléaires usagés. Quand on sait que sans informatique performante le projet Manhattan a abouti en 3 ans en 1945 et que les ordinateurs sont en 2012 des milliers de fois plus puissants qu’en 1995, ce n’est plausible qu’en l’absence de toute volonté politique.

J’attends avec plaisir des commentaires plausibles, chiffrés et documentés.

Écrit par : courage dit-il | 24/08/2012

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Coincés sur les transports …

Dès l’avènement des machines à moteur, la Société s’est mise à dépendre des sources d’énergie importée pour les alimenter; c’est dès 1800-1820 que commença la révolution industrielle en Suisse, avec une population d’environ 2’000’000 d’habitants. Les consommations d’énergie ont suivi à la fois les progrès et la démographie. En 1860, il y avait environ 2’500’000 habitants et l’on importait du charbon.

Par la suite, notre démographie s’est mise à galoper (graphique de population de l’Office fédéral de statistiques; par portions – et globalement – c’est une exponentielle):

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Il semble n’y avoir rien de fait pour contrer cette évolution, qui actuellement est dûe à une immigration débridée: en effet, en Suisse 10 femmes autochtones mettent au monde 15 enfants (alors que 21 seraient nécessaires pour atteindre l’équilibre démographique), ce qui veut dire que les effectifs des autochtones sont divisés par deux toutes les deux générations, noyés dans une population constamment croissante. A très long terme, c’est la catastrophe assurée: il faut dès maintenant stopper l’immigration et encourager une natalité autochtone plus soutenue …

§ Réalité helvétique de l’énergie

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Source: OFEN, statistique globale suisse de l’énergie 2010

En Suisse, en 2010, 7’870’100 habitants ont disposé en moyenne (24H/24 et 365 jours) chacun de 3’670 W pendant 8760 heures, soit une moyenne annuelle chacun de 32’147 KWH (dont au moins 7’600 KWH électriques).
Nous sommes loin de la Société à 6’000 W/personne … pourquoi ?

§ Les transports (et les machines à moteurs diesel, mais sans les transports électrifiés)
représentent environ un tiers de l’énergie susmentionnée: ils sont fondés sur de pures importations de carburants; or toute l’alimentation en nourriture et autres fournitures ménagères en dépendent, que ce soit par de la production locale (ces temps, on peut croiser sur les routes tracteurs gigantesques et moissonneuses-batteuses), que ce soit par les importations et par la distribution (les 40 tonnes des camions).
Dans l’argumentaire des écolos, on trouve l’idée que les transports sont un énorme gaspillage (toujours chez les autres évidemment): faut-il vraiment aussi y inclure le tourisme (grosse source de revenus des Suisses) ? La proposition de se tourner vers la « mobilité douce » (pour combattre la voiture) ne résistera pas à l’expérience: elle est lente, dangereuse, inconfortable et pour ce qui est des transports de livraisons, inadaptée …

§ Cette portion de l’énergie indispensable aux transports
représente beaucoup plus de 3 fois tout ce que les énergies renouvelables (dans leur niveau actuel total) peuvent fournir: on ne pourra donc pas compter sur elles pour nourrir notre nombreuse population en croissance … Nous sommes coincés à importer de plus belle – ou à innover massivement !  Et le choix des technologies nouvelles vraiment à la hauteur est beaucoup plus restreint que dans le discours ambiant: pour le court et le moyen termes, pour qui sait calculer, seul le nucléaire surnage, hélas … 

§ Constat
Et nous n’avons encore rien dit des combustibles pétroliers et du gaz: un autre tiers de l’énergie, dont on ne disposera plus le jour d’après la dernière goutte de pétrole (et que les énergies renouvelables devraient remplacer: dans un siècle et demi, peut-être …).
Il ne pourra en aucune manière y avoir de « sortie du nucléaire » et encore moins de « transition énergétique » vers des fournitures anémiques, renouvelables ou pas, à moins de se planifier un crash … Il n’y a pas de débat, démocratique ou pas, à tenir dans de pareilles conditions: il faut renvoyer le DETEC et l’OFEN à leur écritoire !
Dans la doctrine officielle actuelle, les remplacements du pétrole et du gaz flottent dans un très inquiétant vide sidéral !

Commentaires

Si j’admire et lis avec intérêt vos développements sur l’énergie, je tiens par contre à protester haut et fort contre votre déclaration, découverte après-coup, au sujet de l’immigration. Sachez que les immigrés, dans notre pays comme ailleurs, sont un enrichissement culturel mais aussi financier pour notre pays. Ils consomment, font marcher le commerce, paient des cotisations sociales et des impôts, leur bilan est largement positif. Il m’est donc tout à fait insupportable de lire ce que vous en dites.

Écrit par : Sophie | 01/12/2012

Mieux vaut tard que jamais: c’est bien de me lire, même 4 mois plus tard – cela prouve qu’un blog ressemble plutôt à un livre qu’à un journal ! Merci pour votre commentaire.

Pour ce qui est de la Suisse, c’est l’extinction programmée des autochtones (les gens qui étaient là avant les nouveaux arrivants) que je trouve INSUPPORTABLE; c’est d’ailleurs répétitif, les immigrants devenant à leur tour victimes de ce processus: ce n’est pas le lieu de traiter plus avant ce problème, mais il n’est mathématiquement pas difficile de voir que c’est notre système social (avec capitalisme sauvage et logement déficient) qui est en cause – et non les gens. Ce sont des FAITS: il faudra donc supporter de me lire.

Écrit par : Courage dit-il | 01/12/2012

Et bien, tout est dit : ce ne sont pas les immigrés qui sont responsables du chaos. Responsables sont le manque d’organisation (« logement déficient », et le capitalisme hors de contrôle, autrement dit la sauvage cupidité de la finance qui conduit au démontage des acquis sociaux et au réchauffement climatique. Les pauvres gens qui en fuient les conséquences sont bien obligées de se réfugier quelque part, et ce sera notamment en Europe, dont la Suisse. A nous de voir que la nouvelle donne soit mieux organisée. Il y a encore beaucoup, beaucoup de place chez nous, à condition de PARTAGER et d’organiser. De rendre sa place à la COMMUNICATION, polluée par les censures diverses. Et bien entendu de disposer de suffisamment d’énergie – votre thème.

Écrit par : Sophie | 02/12/2012

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Haute finance – PAS DURABLE !

En additionnant les dépenses en combustibles pétroliers, carburants, gaz et charbon, on obtient l’essentiel des importations des Suisses en énergie: environ 20 milliards de francs pour l’année 2010. En remplaçant ces importations d’énergie, par une production locale d’électricité, on a vu (dans l’article « Pénuries de 70% ») qu’il fallait grosso modo la tripler: le total des dépenses deviendrait nettement moins que 30 milliards de Fr par année, par effets de taille et de quantité …

Pour obtenir un réseau de lignes à haute tension à la fois équilibré et qu’il ne soit pas nécessaire de renforcer massivement, il faudra répartir judicieusement dans le pays, des unités de production (dotées de réacteurs fabriqués en séries), de tailles soigneusement calculées: une affaire de gros sous, sous des apparences très techniques.

Les immenses et principaux avantages de la situation, où de petites usines de destruction des déchets nucléaires nous alimenteraient:

§ 20 milliards de moins à payer en importations, c’est aussi 20 milliards de moins qu’il faut exporter de marchandises pour les payer en US $ !
§ La Suisse sera totalement indépendante pour son énergie !

On comprend alors beaucoup mieux pourquoi ceux qui ont jusqu’ici vu ces 20 milliards de fr. annuels tomber dans leurs poches, résistent par tous les moyens à l’avènement du nucléaire civil durable … au point d’organiser un vrai complot anti-« nucléaire civil ». L’étonnant, avec toutes les invraisemblances constatées au cours du temps dans le domaine médical (au sujet des dangers de la radioactivité et du nucléaire), est que ce complot ait si bien marché: dans notre Société, l’argent a manifestement trop de pouvoir!

Documentation:

2012.07-22 Haute finance

 

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Energie: aboutir en 2022.

Notre Société mondialisée, dans les 10 ans, a le choix parmi les alternatives: le climat en folie croissante à cause du CO2, ou  le nucléaire en abondance, ou l’effondrement. Le rôle de l’énergie y est crucial: pour nourrir et chauffer notre très nombreuse population, il faut des transports très performants, qui acheminent des importations. Or si le pétrole allait demain matin cesser de couler à flots, en quelques trimestres nous serions en posture désespérée; la démonstration pour la Suisse, chiffres 2010 à l’appui, se trouve dans l’article « Pénuries de 70% ».

§ En premier lieu, il faut cesser de nous laisser raconter des histoires à dormir debout sur les dangers du nucléaire et de ses déchets: on ne doit plus laisser en parler librement des scientifiques, des politiciens ou des journalistes sans formation médicale … les comités de spécialistes doivent être sévèrement purgés des idéologues et des commerçants.

§ En second lieu, on ne peut pas continuer à se bercer d’illusions; tôt ou tard, nous ne pourrons plus compter sur une abondance des sources d’énergie: plus de 70% de nos ressources sont actuellement fossiles et importées – or les énergies locales durables sont très difficiles à capter et vont demander des efforts sur plus d’un siècle, par exemple pour reconstruire nos immeubles … Nous allons donc très probablement manquer à la fois de puissance (donc d’énergie) et de temps: c’est donc sur les économies et sur la production qu’il faut porter les efforts. Au-delà de 10 ans, il n’est plus possible de faire la moindre prévision sérieuse: il s’agit d’aboutir pour 2022, au minimum de tripler la production électrique.

§ Finalement, il faut fermer le cycle du combustible nucléaire, en détruisant totalement ses déchets: à terme, les dépôts de déchets finaux ne devront pas être plus radioactifs qu’un granit des Alpes. Il y a lieu de construire sans tarder des réacteurs de destruction des déchets nucléaires: ce sont des machines relativement petites, qu’on pourra construire en séries et qui dégageront d’énormes quantités de chaleur. Les données à leur sujet ont fait l’objet de publications il y a déjà plus de 15 ans: les développements sont-ils en route ?

Commentaires

il y a trop de lobbys qui se disputent les royalties de sa majesté le peuple ,entre infos et désinformations pas évident de se faire une idée juste de la situation,excepté que tous les services publics sont devenus impopulaires envers leurs habitants,là c’est une pandémie seule et authentique certitude.C’est le seul endroit ou existe une cohésion
Quand à ne pas vouloir construire ce qui pourrait rendre service comme cet appareil pour brûler les déchets dont vous parlez sûrement qu’un parti met les pieds contre le mur. Même entre eux ils ne sont pas d’accord excepté pour les élections seul moment de bonheur suprême qui fait croire au peuple qu’ils sont redescendus sur terre et les lobbys l’ont compris depuis belle lurette.
Trop parler ne sert à rien ,faut agir mais ne comptez pas sur eux,la machine peuple tourne à plein régime pour distiller leurs heures de conciliabules aussi polluantes que leur instabilité dûe sans doute à une erreur de comptage dans le nombre de voix .Ou se mettent -ils enfin à travailler au niveau communal mais avec les bourdes de plus en plus irrationnelles comme c’est le cas pour le recyclage,le peuple en a marre des marionnettes et le fait savoir par nombre d’incivilités alors à qui la faute ?

Écrit par : lovsmeralda | 19/07/2012

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Pénuries de 70% !

Combien nous faudra-t-il de production d’électricité, pour sortir indemnes du futur serrage de ceinture? En effet, pour sortir du CO2, il faudra cesser de brûler du pétrole, du gaz (ou des briquettes de charbon) … et selon les physiciens se rabattre sur l’électricité, en Suisse pour le moment 60 TWH (sur une énergie totale consommée de 253 TWH, le record de consommation de tous les temps; cela présage plutôt mal de la suite! ).
 La production électrique va donc devoir exploser, pour être capable de répondre aux besoins, tôt ou tard privés de leurs sources d’énergie actuelles. A Berne, on a fait comme si ce problème n’existait pas … comme si l’électricité allait continuer son petit bonhomme de chemin.

Pourtant à cause du CO2 l’océan mondial monte lentement, et la fonte de toutes les glaces l’amènera à monter encore ; il ne s’arrêtera pas de monter mm par mm … jusqu’à 100 mètres ! Pour l’instant, le réchauffement a eu globalement pour effet de faire régresser les banquises de l’océan glacial arctique, à température peu changée, mais le phénomène s’accélère sous l’effet du CO2 déjà dans l’atmosphère: le monstre se réveille – n’en jetez plus !

§ Nos dépenses 2010 en énergie. Nous avons les statistiques fédérales pour bien cadrer le sujet:

Répartition de consommation finale selon

Répartition de consommation finale selon

Pour faire cette statistique, l’OFEN a additionné TWH thermiques et électriques: étonnante physique !

Je prends pour l’analyse qui suit, comme unité de production d’énergie électrique une Usine-400, caractéristiques 3 TWH d’énergie électrique, délivrée en 11 mois sur 12 dont toute la saison froide, 24H/24 et avec la puissance de 400 MW (cela ressemble à la plus petite de nos usines électro-nucléaires). Une telle Usine-400 produit actuellement comme déchet 6 TWH de chaleur résiduelle à moins de 100°C (qu’on jette à la rivière ou dans une tour de refroidissement, parce qu’il y en a tellement qu’on ne sait pas qu’en faire, à la campagne ou en été).
Pourquoi la source d’énergie primaire choisie est-elle thermique et gaspille-t-on tellement de chaleur ? Parce cette sorte d’usine produit fidèlement la plus noble des énergies, l’électricité … question fidélité, on ne peut donc pas prétendre que 800 éoliennes ou 800 installations photovoltaïques de 2 MW y seraient équivalentes, hélas !

§ Electricité: avec 23.6% de l’énergie globale consommée, la Suisse a disposé donc en 2010 de 60 TWH électriques; la production hydraulique (36 TWH électriques) continuerait inchangée, ce qui avec l’évolution climatique n’est cependant pas garanti; un équivalent de 12 Usines-400. Mais il faut vraisemblablement à terme remplacer non seulement les 3’200 MW d’ancien nucléaire suisse (production estimée à 24 TWH électriques) mais aussi la puissance du courant nucléaire venu actuellement de France (et qui ne nous serait plus livré en échange de notre courant électrique de pointe, d’origine hydraulique); pour le seul remplacement de ces deux sources nucléaires,  indispensables pour la stabilité du réseau, il nous faudra au moins 16 Usines-400 toute l’année (le double de la puissance du nucléaire suisse actuel); c’est le prix de l’indépendance.

§ Transports: ils comprennent toutes les dépenses d’énergie pour voitures, camions, agriculture, machines de chantier et autres. Ici il s’agit de l’énergie thermique primaire contenue dans les carburants (32.3% du grand total des dépenses, 82 TWH thermiques); le rendement des moteurs est généralement d’environ 25%: la fourniture d’électricité équivalente devrait donc avoisiner les 21 TWH électriques; mais comme il faut passer par des moyens d’accumulation (batteries ou air comprimé), il va y avoir de solides pertes et donc on doit décompter pour les transports au moins 30 TWH électriques en énergie, soit 10 Usines-400 toute l’année, plus celles pour absorber les pointes de consommation.

§ Chauffage: il va falloir remplacer par de l’électricité (ou par de la chaleur amenée par des conduites)  l’énergie thermique contenue dans les combustibles pétroliers (21.9%, soit 56 TWH thermiques) et dans le gaz naturel (12.7%, soit 32 TWH thermiques), tant que les maisons ne seront pas reconstruites pour ne plus consommer de chauffage; total 88 TWH thermiques. Avec des pompes à chaleur, on devrait pouvoir se contenter de 29 TWH électriques pour obtenir ces 88 TWH thermiques; mais j’ai des doutes sur le rendement des pompes à chaleur en hiver et on ne pourra pas se contenter d’une puissance moyenne pour ce groupe d’usines (les dépenses se font principalement à la saison froide, avec des pointes de froid intense d’une à deux semaines); au lieu de 10 Usines-400, on devra donc en construire au moins 25; ce nombre pourra être sérieusement réduit, si l’on utilise l’abondante chaleur résiduelle des Usines-400; mais on devra les construire dans ou très près des villes, amenée aux clients par des réseaux de chaleur à distance …

§ Reste: y sont comprises les énergies renouvelables; actuellement 9.5% d’énergie (24 TWH thermiques ou électriques joyeusement mélangés) produite localement, dont ne fait pas partie l’électricité hydraulique; pourrait être produite par l’équivalent de 8 Usines-400. Il n’y a évidemment pas besoin de la remplacer; on ne peut pas en attendre de miracle, car elle est très chère, mais on observe une progression continuelle, pénible, de quelques fractions de % chaque année (éoliennes et panneaux solaires).

Conclusion
On voit venir le besoin d’au moins 50 Usines-400 (si possible de 5ème génération nucléaire) supplémentaires,
une puissance de 20’000 MW électriques (2’500 W électriques/personne). Pour atteindre ce montant minimum, il faudra multiplier par au moins 6 la puissance du parc d’usines électro-nucléaires actuel ! En effet, pour le moment, on ne saurait, ni où prendre pareille quantité, ni comment faire des économies, un total de 90% (!); sans nucléaire, ce sera  l’effondrement … ou une dépendance persistante et même accrue aux importations: c’est le refus collectif de la réalité future, par peur (infondée) du nucléaire !

On se rend compte que tous ceux qui prétendent pouvoir soi-disant « sortir du nucléaire » ont oublié qu’il faut d’abord sortir du CO2 …
Que des écolos peu physiciens aient de la peine à faire ces calculs et à en accepter les conclusions se conçoit; mais venant du Parlement, du Conseil fédéral, du Conseil des EPF et de l’OFEN, c’est un mauvais cauchemar, un scandale !

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Le jeu de quilles des opposants

Les connaisseurs du dossier énergie, dont fait partie le nucléaire, sont estomaqués de voir les opposants dire n’importe quoi, en ces matières, sans jamais recevoir contestation par les journalistes; cela finit par faire peur.

§ Dans les reportages et les articles à propos des vieilles usines électro-nucléaires en service, on entend beaucoup Greenpeace et le Conseiller national Van Singer, qui jamais n’ont un mot sur l’utilité stratégique de ces usines, mais sèment le doute quoi qu’il arrive. On parle d’arrêter les usines, mûs par des peurs en réalité infondées, sans proposer de solutions viables sur ce qui viendrait les remplacer à temps. Pour se faire une idée des moyens proposés par ces critiques, par exemple: les plus grosses batteries électriques du marché (dans leur idée liées à des panneaux photovoltaïques ou à des éoliennes) seraient chargées par la plus petite de nos centrales électro-nucléaires en 10 minutes … les décharges à même puissance seraient évidemment tout aussi courtes: à prix d’or des moyens anémiques, un peu justes pour passer l’hiver ou même seulement la nuit !

§ En ce qui concerne les risques, on ne peut pas faire une statistique de centrales électro-nucléaires sur le Globe, puis venir prétendre qu’une sur 100 ayant subi un accident, 0.01 serait la probabilité d’accidents à utiliser en Suisse ! Des mathématiques d’amateur débutant; car, en examinant la construction de nos centrales, les faiblesses n’y sont pas …On s’aperçoit que les dégâts, suite à un éventuel accident seraient essentiellement matériels et le territoire vraisemblablement peu touché. C’est le propriétaire de l’usine qui subirait les préjudices financiers (et naturellement aussi les clients privés de courant).

§ Délais et calendriers:

1. Sur les dangers de se faire irradier, on nous a sévèrement menti: or c’est LE GRAND fondement de l’opposition au nucléaire civil; les conséquences à long terme d’un accident sont très loin d’être irréversibles pour le territoire. On doit par exemple s’étonner des documentaires sur les régions de Tchernobyl et Fukushima, où l’on voit sur des Km des végétaux prétendument irradiés, luxuriants et tout verts …

2. Avec les centrales de 5ème génération (réacteurs destructeurs de déchets nucléaires), il va être possible d’enterrer ou de mettre en cavernes la partie nucléaire de l’usine, beaucoup plus petite que celle des usines de 2ème ou 3ème génération. C’est ce que réclamait entre autres le Pr. Sakharov, pour augmenter encore la sûreté générale des usines électro-nucléaires. Mais il faudrait se décider à pousser les recherches et développements sur ce type de réacteur: nous avons déjà perdu au moins 20 ans – merci M. Moritz Leuenberger – quel délai, quel sursis avons-nous encore, avant que pétrole et gaz nous lâchent ?

3. Il est déraisonnable de tirer des plans sur plus de 10 ans; la Nature et les aléas de la haute finance vont déjà se charger de rendre farfelues des prévisions pour 2035, 2040 ou 2050 … :=((

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Parasitisme romand et vaudois

Dans les questions d’énergie, jusqu’ici les Vaudois ont beaucoup consommé et très peu produit, surtout de la chaleur tirée de la combustion du bois et un peu d’électricité tirée de chutes hydrauliques et de combustion des déchets.

A part Berne, les Romands n’ont sur leur sol pas une seule grosse centrale électrique thermique en fonction (gaz ou nucléaire, une ou plusieurs Usines-unités): c’est du parasitisme, encouragé par les voisins, jusqu’ici tout contents de disposer d’installations surpuissantes. Dans les comptes de la CVE de 2005, devenue Romande énergie holding SA, on voit qu’environ 80% de l’électricité était achetée à EOS, ce qui permettait de savoir que un KWH sur deux était de provenance nucléaire, beaucoup de France et un peu de Suisse-allemande.

En statistiques suisses, la chaleur représente la moitié des dépenses en énergie, naturellement l’hiver, le pétrole représentant la plus forte quantité: la dépendance vaudoise est aussi extrême.

Je ne citerai pas plus avant les transports critiques (par exemple du ravitaillement), où la dépendance au pétrole est totale. Et le pétrole se paie en $ !

Il faut saluer comme efforts locaux en matière d’énergie ou d’électricité:

les économies de toutes sortes, qu’il faut faire de toutes façons, une dépense pas faite est d’office rentable.

– les productions nouvelles, en réalisant prioritairement celles qui sont rentables, comme le solaire thermique actif.

Il y a beaucoup moins brillant:

§ depuis des années on pourrait construire les immeubles à la manière de Jenni SA (Oberburg), qui ne consomme aucune chaleur autre que locale … et les Cantons n’ont rien fait pour l’imposer.

§ en réalisant des productions nouvelles (énergie ou électricité) non rentables, comme toutes celles qui ont besoin de la reprise à prix coûtant, on met la charrue avant les boeufs: on s’appuie pour payer des installations neuves (très chères, peu puissantes et relativement peu durables) sur les autres sources.

§ la peur du nucléaire (injustifiée, parce que fondée sur des mensonges) est donc très mauvaise conseillère: le remplacement de cette source majeure ne vient pas, ni en quantités, ni à temps – une dépendance qui nous rend très vulnérables. Une crise aux environs de 2020 (échéances de contrats d’achats de courant très favorables) est prévisible. Il y a encore bien pire: nous n’avons pas vraiment de quoi remplacer les sources d’énergie primaire comme pétrole ou gaz.

Conclusion: on nous affirme pouvoir à terme remplacer la chaleur importée (en majorité écrasante sous forme de pétrole) et remplacer l’électricité nucléaire fabriquée à l’étranger; seuls les gens n’ayant pas fait le moindre calcul peuvent y croire.  Pour le moment, je vois une situation de laisser-aller, d’incompétence, d’extrême dépendance: une probable grande précarité future. 

Commentaires

notre commune possède plusieurs immeubles chauffés à distance grâce aux déchets,cependant elle oblige à les récupérer manuellement pour acheter ailleurs ce qui lui couterait moins cher directement auprès de la population ou quand faut vraiment ne plus savoir qu’inventer pour prétendre à sauver l’environnement surtout si l’on sait aussi qu’il est question de remplacer par du bois ce qui encore une fois partira dans une autre localité.Aussi énergétiquement parlant si l’on songe au bal des camions prix de l’heure du chauffeur et des éboueurs ,le prix du carburant ,la pollution due au bruit de routes déjà surchargées.Alors économiquement parlant le rouge qui guette les habitants n’aura pas le gout du raisin de la région
On vit dans un monde qui invente n’importe quelle théorie ,le temps qu’elle prenne l’eau un autre arrive heureusement que nos grands parents n’avaient pas un vision du futur aussi erronée que ceux qui pensent pouvoir sauver la planète en noyant le peuple sous les impots et les dettes à repourvoir comme il se doit sur la tête des plus jeunes pour qui si l’on suit certains raisonnement il faut tout faire justement pour ne pas leur en ajouter,et c’est l’inverse qui se prépare
A moins que 2 et 2 ne fassent plus 4 mais on a plus envie même d’essayer d’analyser des inventions qui ne dureront pas puisque les anciennes sans être réformées ont duré jusqu’à nos jours,y’a t’il encore un prof en économie dans ce pays ou est-il Bruxellois lui aussi?

Écrit par : lovsmeralda | 06/07/2012

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Pas assez d’énergie, trop tard, un complot?

Quand on étudie le réseau électrique suisse, on doit non seulement faire les bilans en énergie, mais aussi regarder ce qui se passe avec les puissances. En effet, on pourrait penser remplacer le nucléaire ancien par des énergies renouvelables; c’est quand on étudie la circulation des puissances que cela se gâte.

J’utilise une unité compréhensible pour tout le monde, l’Usine-unité: puissance 400 MW, production annuelle d’énergie électrique 3 TWH (ou 3’000 GWH), production 24H/24, 11 mois sur 12 (un mois de révision annuelle, pas en hiver !); une de ces Usines-unités est équivalente à environ 800 éoliennes de 2 MW (qui fonctionnent à plein régime 25% du temps en Suisse).

L’ensemble des 5 sites électro-nucléaires suisses fournissent la puissance équivalente à environ 8 Usines-unités; mais il y a aussi la fourniture venue de France, l’équivalent d’environ 9 Usines-unités (la moitié venant de Fessenheim, l’autre moitié de la vallée du Rhône d’ordinaire) … C’est ainsi que les électriciens suisses ont pu trouver du courant, pour faire face à la continuelle augmentation de consommation, en pleine paralysie des constructions en Suisse; ce beau temps est bientôt fini, hélas ! Ces informations ont été longuement plus ou moins cachées au public (camouflées par le courant de pointe d’origine hydraulique exporté massivement: une forme de censure), mais figurent dans les comptes annuels des compagnies distributrices d’électricité.

Or les usines électro-nucléaires fonctionnent toutes au maximum en hiver.  On se demande bien où l’on pourrait installer en Suisse ou dans les pays voisins 13’600 éoliennes … Il y a pire: rien ne garantit que ces éoliennes vont fournir de la puissance au bon moment: je me souviens de nombreuses nuits glaciales et sans aucun vent … Je sens qu’on va me parler des panneaux solaires photovoltaïques: mais ce n’est pas en hiver et la nuit qu’on peut compter sur eux – et les meilleurs accumulateurs font des pertes d’au moins 20%.

L’office fédéral de l’énergie (OFEN, département DETEC de Mme Doris Leuthard) et Swisspower (Président M. André Hurter des SI Genève) se font des illusions en prétendant pouvoir planifier une soi-disant « sortie du nucléaire »; le prix en sera vraisemblablement de terribles pénuries. QUI est en train de nous y mener volontairement ?

Commentaires

Et moi je me demande : des personnalités comme la conseillère fédérale Leuthard et M. Hurter se font-elles des illusions (une forme de naïveté tout de même étrange), ou sont-elles mal informées (pourquoi?), ou sous pression (de la part de qui?) ou complices (de qui ou de quoi?). Il doit bien y avoir une ou plusieurs raisons à la non-adéquation de ce que ces membres de l’élite pourtant pas analphabètes prétendent et préconisent d’une part et la réalité de l’autre… En tout cas, informer clairement la population s’impose d’urgence car c’est elle qui va souffrir du manque d’énergie.

Écrit par : Sophie | 03/07/2012

qui nous mène en bateau ?des gens comme Mélanchon,un article paru dans la presse française dit cec:,mettez Mélanchon face à un journaliste intelligent il se taira c’est sûr .Lui comme bien d’autre est dangereux sans oublier tous les zieglotrons de notre pays qui sont certains de pouvoir sauver la planète en conduisant au suicide de nombreux habitants faute de ne plus trouver âme qui vive dans les rues,vouloir un monde propre avec des gueux en haillons?l’époque des Misérables n’est plus très loin mais les fumistes eux auront plages et concessions pétrolières pour profiter largement de leur retraite sur le dos des citoyens de demain privés de lumière et de chauffage,le développement durable existe depuis la création et ce sont les travailleurs et non les théoriciens qui font tourner la machine
La Tchécoslovaquie contruit des usines nucléaires,la Chine aussi,le Japon reprend ses activités,la Slovénie développe des centrales à charbon et il faudrait que nos descendants soient débiteurs d’autres alors que nous avons tout ce qu’il faut ,décidément cherchez l’erreur et à qui profiterait ce *crime de lése majesté* les mêmes qui utilisent ce slogan,faut tout faire pour les jeunes de demain,sans doute ne connaissent-ils même pas le sens de cette phrase n’ayant jamais travaillé de leur vie excepté en développant des théories dignes de bandes dessinées

Écrit par : coudcolère | 03/07/2012

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