Les gens ont gobé sur toute la Terre des croyances fausses, présentées habilement comme des faits scientifiques, ils refusent de croire que:
1. le CO2 a une très maigre influence sur le climat et qu’il ne faut donc pas en limiter la production pour ce motif, ni engager une transition énergétique; il y a d’autres motifs de le faire, mais pas celui-là.
2. la radioactivité naturelle est un phénomène à traiter avec respect, mais si l’on y ajoute une petite intensité supplémentaire (alpinisme, avion, médecine nucléaire, usines électro-nucléaires), c’est sans effets cumulatifs: cela a été découvert avant 1946; donc le nucléaire est une technique dont nous aurons besoin, à laquelle il n’y aucune raison valable de renoncer.
3. on ne peut pas remplacer n’importe quelles sources d’électricité par n’importe quelles autres, même aussi productives, à grande échelle; on ne peut en pratique pas utiliser des naturelles, locales et renouvelables (pour remplacer les usines électro-nucléaires ou autres grandes usines thermiques), car elles sont intermittentes et déstabilisent le réseau.
4. les Autorités suisses ont décrété une transition énergétique pour 2050 (!) par la loi, approuvée par le peuple, sans vérifier par simulations valables si c’était techniquement possible !
A propos de chacun de ces faits, pour les experts la démonstration a été faite, mais elle est compliquée et prend beaucoup de temps. Comme par hasard, les auteurs des croyances ont choisi pour élucubrer et prêcher, les sujets scientifiques les plus ardus, aléatoires, multidisciplinaires, les moins facilement vérifiables. Rappel: en sciences ou techniques, il suffit d’une réfutation réussie, pour faire s’écrouler les meilleures des constructions intellectuelles; mais il faut qu’on en parle !
Pour tout le monde, expert ou non, il y a quelques questions à poser, à la fois pour sortir du troupeau des croyants et pour identifier les avides tireurs de ficelles:
A. A qui profite chacune de ces croyances ?
B. Qui paie pour les entretenir et les amplifier ?
C. Quelles vont être les conséquences (dégâts et coûts) de la fausseté de ces croyances?
Extirper une croyance de l’esprit des gens est probablement tâche insurmontable, tant qu’une catastrophe technique ou financière ne les a pas mis dans un affreux pétrin; si nous n’étions pas tous assis dans la même galère, ce pourrait être égal aux mécréants, mais ce n’est pas le cas: tous vont tôt ou tard méchamment souffrir; au pire notre Société va s’effondrer.
Bibliographie:
§ Plisch und Plum, de Wilhelm Busch, 1882, l’épisode http://gutenberg.spiegel.de/buch/plisch-und-plum-4189/23 … aber diesmal auch für mich ! … … mais cette fois-ci, j’y ai aussi droit ! …
§ Bréviaire du climato-réaliste suisse et vaudois →
André Bovay-Rohr, Colombier-sur-Morges, le 7 mars 2018