Eoliennes – promesses de sécheresses en Suisse

Le propos ici est d’estimer quelles masses d’air et d’eau seraient en jeu si les projets d’exploitation de l’énergie éolienne de la Confédération pour 2050 allaient être réalisés: un ordre de grandeur. La présente version contient des chiffres révisés en ce qui concerne les performances des éoliennes choisies comme standard (merci à M. De Reyff !).  

// Note du 6 mai 2021   Contexte

Le présent article fait suite à l’annonce du recours de la Commune du Chenit auprès du Tribunal Fédéral (TF). Comme le passage au TF va se muer en jurisprudence, il convient de rappeler à tout le monde que l’utilisation de l’énergie éolienne a été mal préparée sur les points suivants: 

1. La stratégie énergétique 2050 n’a pas la plus petite chance de fonctionner, calculs effectués; l’intermittence et la faiblesse des fournitures (PV + éoliennes) de courant, et en tenant compte de la fourniture nulle prévisible de la géothermie profonde, va avoir pour effet pour la Suisse de se retrouver avec des importations massives d’électricité en hiver; une garantie de black-out en cas de crise de froid européenne (moins de -10°C pendant une semaine). L’intérêt national commande de faire une révision de cette stratégie et de la loi LEne, avant de construire à grands frais des installations sournoisement nuisibles. Voir l’article: Du photovoltaïque sur le toit

2. Le potentiel énergétique éolien suisse a été estimé de manière frauduleuse, volontairement et massivement exagéré; cela a permis de cacher les effets secondaires des éoliennes géantes, du genre météo. D’autre part, elles représentent, en quantités, une perturbation de la mécanique des fluides que sont les vents, aux conséquences même pas étudiées sur les moyens et long termes.  

3. Les calculs montrent que l’usage massif d’éoliennes va amener un déficit de précipitations; ce fléau est très grave pour toute la population, toute la faune et toute la flore – très facile à camoufler, car de calculs difficiles –  et aussi imprévisible dans le détail que le climat. On est sûr cependant que le freinage des livraisons d’eau va entraîner tôt ou tard une pénurie … 

// Fin de note du 6 mai 2021 

Prenons des éoliennes de 100 mètres de diamètre pour faire les calculs. La hauteur maximale atteinte exerçant une influence est cependant estimée à 200 mètres. La surface de l’air traversant l’éolienne est de 7854 m2; à la sortie de l’éolienne, la vitesse de l’air est réduite à environ un tiers de la vitesse du vent; la puissance maximale obtenue est de  2.85.MW; l’énergie de 4.74 GWH/an résulte d’un facteur de charge correspondant à 1’600 ±20% heures de service par an.

Proportion de l’énergie éolienne en jeu, potentiel entamé

De la documentation sur le projet 2050, on tire:  4.26 TWH/an  /  43 TWH/an  => ~ 9.9%

Nombre d’éoliennes minimum   

Projeté pour 2050:  4’260 GWH/an / 4.74 GWH/an => 900 éoliennes aux conditions standards; en tenant compte de la densité de l’air à l’altitude en Suisse: 900 * 1.23 Kg/m3 / 1.16 Kg/m3 => ~ 950 éoliennes

Remarque: Actuellement, les projets portent sur des éoliennes plus grandes, présentant couramment une puissance  de 6 MW; il y en aura donc moins que 950, mais cela ne va pas changer la surface totale utilisée par les éoliennes en freinage du vent.

Masses d’eau

§ Transportées par l’air brassé en une année par une éolienne de 100 m. de diamètre:  525*10E9 kg d’air/an * 7.5 g d’eau/kg d’air =>   3’938 10E9 g d’eau/an => 3’938’000 tonnes d’eau/éolienne. 

 Source: Wikipedia, Limite de Betz

A retenir: c’est la masse d’eau (sous forme vapeur) qui va se déplacer à environ 1/3 de la vitesse initiale du vent, derrière l’éolienne, vapeur qui va participer au potentiel précipitable. Reste à faire estimer par les météorologues quelle est exactement la participation thermique et en vapeur d’eau de la couche de 200 m au-dessus du sol: elle devrait être importante, du fait de la forte densité de l’air. 

§ Transportées par la masse d’air passant par 950 éoliennes: 3’939’000 tonnes d’eau/éolienne * 950 éoliennes => 3’750 * 10E6 , savoir 3.75 milliards de tonnes d’eau. 

§ Précipitation de toute cette eau sur toute la Suisse (41’285 Km2): 3’750’000’000 m3 / 41’285’000’000 m2 = 0.090… m => 90 mm (90 litres/m2) ce qui est très loin d’être négligeable.

§ Conclusion 

L’effet de provoquer une sécheresse décrit ci-dessus ne concerne que les éoliennes du projet suisse pour 2050: il est évident que les dizaines de milliers d’éoliennes étrangères qui se trouvent sur le parcours du vent menant à la Suisse vont également freiner le transport de notre eau (vapeur contenue dans l’air,  ce qui en reste après précipitations le long du parcours).

Comme le potentiel d’énergie éolienne calculé en son temps et adopté par Suisse-Eole est faux, il va de soi que la proportion de ce potentiel entamé par le projet est beaucoup plus grande que présentée à l’origine: une fraude scientifique dénoncée en juin 2016 et pas corrigée depuis.

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Documentation / contenu modifié (en vert) pour la compréhension:

§ Potentiel théorique éolien      Extrait

Publié le  par Courage dit-il

On trouve ci-dessous en liens les manuscrits publiés le 16 juin 2016 par deux physiciens, MM. Pierre Jacquot, Belmont et Franz-Karl Reinhart, Lausanne, Professeurs honoraires de l’EPFL, à propos de la valeur maximale du potentiel d’énergie éolienne de Suisse.

Annonce à la Presse:   2016.06-16 Potentiel Eolien-LettreAccompagnement_fr

Rapport scientifique et chronologie:  2016.06-16 Potentiel Eolien-Blog_fr

Rapport scientifique traduit: 2016.06-16 Windenergiepotential-Media_de

Les auteurs ont fourni copie de ces documents par courriel à Suisse-Eole et à Meteotest, en même temps qu’à la Presse.

§ Pas de neige à Noël: éoliennes coupables ?        Extrait

Publié le 24 décembre 2015 par Courage dit-il

Avec un air à 1.23 Kg/m³, ordre de grandeur de l’énergie produite  2.85 MW * 1’664 H => 4.74 GWH/an (maximum atteignable aux conditions standard niveau de la mer).

Masses en jeu. Le facteur de charge mesuré au Mont-Crosin est de l’ordre de 1’600 heures/an ±20%, ce qui donne un volume d’air traversant notre éolienne-type de 452 Km³ d’air/an ±20%; à 1.16 Kg/m³ce sont ainsi 525 millions de tonnes d’air, qui se voient prélever chaque année plus de la moitié de leur énergie par chaque éolienne géante.

Energie éolienne traversant la Suisse en une année – potentiel exploitable

C’est l’énergie cinétique traversant le grand diamètre, du modèle représentant la Suisse par un cylindre, quand le vent souffle à 10 m/s. Lame d’air de 200 m d’épaisseur et 229.272 km de largeur, surface traversée

S = 45.854 km2 = 45.854E6 m2; Flux Ecin = ½ x densité x S x v[W]

Donc pour 1 mde surface et pour 1 seconde, puissance, formule développée

Flux Ecin = 1/2 x 1.16 [kg/m3] x 1 [m] x 1000[m3/s3] = 580 W

Donc flux de puissance de l’écoulement du vent à travers S :

45.854E6 [m2] x 580 [W/m2] ≈ 26’595E6 W = 26.595 GW

énergie cinétique primaire éolienne disponible par an en Suisse

puissance x temps = 26.595 [GW] x 1600 [h/an]±20% ≈ 43 TWh/an±20%

Cette énergie représente, pour une année, en Suisse, un ordre de grandeur de l’énergie primaire, du vent accessible aux éoliennes.

§ L’engrenage périlleux de la rétribution à prix coûtant (RPC) des projets d’énergie verte   Extrait

Publié le 13 janvier 2013 par Courage dit-il

Lettre de lecteur

Dans la Stratégie énergétique 2050 (scénario Mesures politiques du Conseil fédéral), l’ambition est d’arriver à produire par les nouveaux agents énergétiques renouvelables (force hydraulique exclue), en 2035, 11,94 TWh (dont 4,44 TWh à partir du PV, 1,76 TWh à partir de l’éolien et 1,43 TWh par la géothermie, le reste, 4,31 TWh, par diverses bioénergies) et, en 2050, 24,22 TWh (dont 11,12 TWh à partir du PV, 4,26 TWh à partir de l’éolien et 4,39 TWh par la géothermie, le reste, 4,46 TWh, par diverses bioénergies). Avec les 840 millions par an disponibles, la RPC ne pourrait payer, en moyenne, que 7 ct par kWh produit en 2035 et 3,5 ct en 2050. Comparant ces deux derniers chiffres avec ceux donnés ci-dessus, on voit que l’escalade du financement de la RPC continuera. De plus, entre 2014 et 2035, la RPC à 1,4 ct aura déjà ainsi coûté 18,48 milliards aux consommateurs, de quoi se payer autre chose …     

Christophe de Reyff / Pensier (FR), le 13.1.2013

§ Documentation 2020: 

   Source belge, lien: Energie+ au chapitre: L’humidité absolue

Donc à 10°C, on aura donc comme humidité absolue au plus 7.5 g d’eau/kg d’air

André Bovay-Rohr, Colombier-sur-Morges, le 5 mai 2021

 

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