Parasitisme romand et vaudois

Dans les questions d’énergie, jusqu’ici les Vaudois ont beaucoup consommé et très peu produit, surtout de la chaleur tirée de la combustion du bois et un peu d’électricité tirée de chutes hydrauliques et de combustion des déchets.

A part Berne, les Romands n’ont sur leur sol pas une seule grosse centrale électrique thermique en fonction (gaz ou nucléaire, une ou plusieurs Usines-unités): c’est du parasitisme, encouragé par les voisins, jusqu’ici tout contents de disposer d’installations surpuissantes. Dans les comptes de la CVE de 2005, devenue Romande énergie holding SA, on voit qu’environ 80% de l’électricité était achetée à EOS, ce qui permettait de savoir que un KWH sur deux était de provenance nucléaire, beaucoup de France et un peu de Suisse-allemande.

En statistiques suisses, la chaleur représente la moitié des dépenses en énergie, naturellement l’hiver, le pétrole représentant la plus forte quantité: la dépendance vaudoise est aussi extrême.

Je ne citerai pas plus avant les transports critiques (par exemple du ravitaillement), où la dépendance au pétrole est totale. Et le pétrole se paie en $ !

Il faut saluer comme efforts locaux en matière d’énergie ou d’électricité:

les économies de toutes sortes, qu’il faut faire de toutes façons, une dépense pas faite est d’office rentable.

– les productions nouvelles, en réalisant prioritairement celles qui sont rentables, comme le solaire thermique actif.

Il y a beaucoup moins brillant:

§ depuis des années on pourrait construire les immeubles à la manière de Jenni SA (Oberburg), qui ne consomme aucune chaleur autre que locale … et les Cantons n’ont rien fait pour l’imposer.

§ en réalisant des productions nouvelles (énergie ou électricité) non rentables, comme toutes celles qui ont besoin de la reprise à prix coûtant, on met la charrue avant les boeufs: on s’appuie pour payer des installations neuves (très chères, peu puissantes et relativement peu durables) sur les autres sources.

§ la peur du nucléaire (injustifiée, parce que fondée sur des mensonges) est donc très mauvaise conseillère: le remplacement de cette source majeure ne vient pas, ni en quantités, ni à temps – une dépendance qui nous rend très vulnérables. Une crise aux environs de 2020 (échéances de contrats d’achats de courant très favorables) est prévisible. Il y a encore bien pire: nous n’avons pas vraiment de quoi remplacer les sources d’énergie primaire comme pétrole ou gaz.

Conclusion: on nous affirme pouvoir à terme remplacer la chaleur importée (en majorité écrasante sous forme de pétrole) et remplacer l’électricité nucléaire fabriquée à l’étranger; seuls les gens n’ayant pas fait le moindre calcul peuvent y croire.  Pour le moment, je vois une situation de laisser-aller, d’incompétence, d’extrême dépendance: une probable grande précarité future. 

Commentaires

notre commune possède plusieurs immeubles chauffés à distance grâce aux déchets,cependant elle oblige à les récupérer manuellement pour acheter ailleurs ce qui lui couterait moins cher directement auprès de la population ou quand faut vraiment ne plus savoir qu’inventer pour prétendre à sauver l’environnement surtout si l’on sait aussi qu’il est question de remplacer par du bois ce qui encore une fois partira dans une autre localité.Aussi énergétiquement parlant si l’on songe au bal des camions prix de l’heure du chauffeur et des éboueurs ,le prix du carburant ,la pollution due au bruit de routes déjà surchargées.Alors économiquement parlant le rouge qui guette les habitants n’aura pas le gout du raisin de la région
On vit dans un monde qui invente n’importe quelle théorie ,le temps qu’elle prenne l’eau un autre arrive heureusement que nos grands parents n’avaient pas un vision du futur aussi erronée que ceux qui pensent pouvoir sauver la planète en noyant le peuple sous les impots et les dettes à repourvoir comme il se doit sur la tête des plus jeunes pour qui si l’on suit certains raisonnement il faut tout faire justement pour ne pas leur en ajouter,et c’est l’inverse qui se prépare
A moins que 2 et 2 ne fassent plus 4 mais on a plus envie même d’essayer d’analyser des inventions qui ne dureront pas puisque les anciennes sans être réformées ont duré jusqu’à nos jours,y’a t’il encore un prof en économie dans ce pays ou est-il Bruxellois lui aussi?

Écrit par : lovsmeralda | 06/07/2012

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2 réponses à Parasitisme romand et vaudois

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