Le jeu de quilles des opposants

Les connaisseurs du dossier énergie, dont fait partie le nucléaire, sont estomaqués de voir les opposants dire n’importe quoi, en ces matières, sans jamais recevoir contestation par les journalistes; cela finit par faire peur.

§ Dans les reportages et les articles à propos des vieilles usines électro-nucléaires en service, on entend beaucoup Greenpeace et le Conseiller national Van Singer, qui jamais n’ont un mot sur l’utilité stratégique de ces usines, mais sèment le doute quoi qu’il arrive. On parle d’arrêter les usines, mûs par des peurs en réalité infondées, sans proposer de solutions viables sur ce qui viendrait les remplacer à temps. Pour se faire une idée des moyens proposés par ces critiques, par exemple: les plus grosses batteries électriques du marché (dans leur idée liées à des panneaux photovoltaïques ou à des éoliennes) seraient chargées par la plus petite de nos centrales électro-nucléaires en 10 minutes … les décharges à même puissance seraient évidemment tout aussi courtes: à prix d’or des moyens anémiques, un peu justes pour passer l’hiver ou même seulement la nuit !

§ En ce qui concerne les risques, on ne peut pas faire une statistique de centrales électro-nucléaires sur le Globe, puis venir prétendre qu’une sur 100 ayant subi un accident, 0.01 serait la probabilité d’accidents à utiliser en Suisse ! Des mathématiques d’amateur débutant; car, en examinant la construction de nos centrales, les faiblesses n’y sont pas …On s’aperçoit que les dégâts, suite à un éventuel accident seraient essentiellement matériels et le territoire vraisemblablement peu touché. C’est le propriétaire de l’usine qui subirait les préjudices financiers (et naturellement aussi les clients privés de courant).

§ Délais et calendriers:

1. Sur les dangers de se faire irradier, on nous a sévèrement menti: or c’est LE GRAND fondement de l’opposition au nucléaire civil; les conséquences à long terme d’un accident sont très loin d’être irréversibles pour le territoire. On doit par exemple s’étonner des documentaires sur les régions de Tchernobyl et Fukushima, où l’on voit sur des Km des végétaux prétendument irradiés, luxuriants et tout verts …

2. Avec les centrales de 5ème génération (réacteurs destructeurs de déchets nucléaires), il va être possible d’enterrer ou de mettre en cavernes la partie nucléaire de l’usine, beaucoup plus petite que celle des usines de 2ème ou 3ème génération. C’est ce que réclamait entre autres le Pr. Sakharov, pour augmenter encore la sûreté générale des usines électro-nucléaires. Mais il faudrait se décider à pousser les recherches et développements sur ce type de réacteur: nous avons déjà perdu au moins 20 ans – merci M. Moritz Leuenberger – quel délai, quel sursis avons-nous encore, avant que pétrole et gaz nous lâchent ?

3. Il est déraisonnable de tirer des plans sur plus de 10 ans; la Nature et les aléas de la haute finance vont déjà se charger de rendre farfelues des prévisions pour 2035, 2040 ou 2050 … :=((

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