La politique du pire

L’initiative “Sortir du nucléaire” a été déposée ce jour auprès de la Chancellerie fédérale. C’est regrettable, mais il faudra voter NON: elle manque de sérieux.

A ma grande épouvante, il y a parmi le comité d’initiative des ingénieurs, qui donc figurent parmi ceux qui ne savent pas calculer: l’initiative est fondée sur 5 croyances, truffées d’informations fausses et de fantasmes . Cette initiative présente deux pieds d’argile:

1) le danger imaginaire de la radioactivité de bas niveau;

2) l’impossibilité manifeste pour une Société moderne de se contenter (avant très longtemps) des énergies renouvelables.

Le fait est que le combat des Verts contre l’énergie nucléaire amène à émettre massivement du CO2, comme au Japon ou en Allemagne; la chancelière de ce pays ayant une formation en physique, elle a de toute évidence pratiqué la politique du pire: «stoppons les réacteurs nucléaires – on verra bien ce qui va se passer»; il s’y passe par conséquent la même chose partout, à savoir une augmentation massive de consommation de fioul, de gaz naturel ou de charbon; concédons que ce n’était pas l’objectif des signataires …
Il me semble que la petite Suisse, enclavée au milieu d’une Europe (qu’elle a mise de mauvaise humeur, avec ses histoires de banques et de fisc), ne devrait pas se risquer dans cette même politique du pire: la directive de l’UE interdisant les exportations d’énergie, en cas de pénurie, est déjà prête … Car il n’y aura dans ce cas évidemment en Suisse plus du tout d’importations; sur les risques  bien réels que nous courrons, je recommande de relire l’article du 6.7.2012, Parasitisme romand et  vaudois

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