Coincés sur les transports …

Dès l’avènement des machines à moteur, la Société s’est mise à dépendre des sources d’énergie importée pour les alimenter; c’est dès 1800-1820 que commença la révolution industrielle en Suisse, avec une population d’environ 2’000’000 d’habitants. Les consommations d’énergie ont suivi à la fois les progrès et la démographie. En 1860, il y avait environ 2’500’000 habitants et l’on importait du charbon.

Par la suite, notre démographie s’est mise à galoper (graphique de population de l’Office fédéral de statistiques; par portions – et globalement – c’est une exponentielle):

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Il semble n’y avoir rien de fait pour contrer cette évolution, qui actuellement est dûe à une immigration débridée: en effet, en Suisse 10 femmes autochtones mettent au monde 15 enfants (alors que 21 seraient nécessaires pour atteindre l’équilibre démographique), ce qui veut dire que les effectifs des autochtones sont divisés par deux toutes les deux générations, noyés dans une population constamment croissante. A très long terme, c’est la catastrophe assurée: il faut dès maintenant stopper l’immigration et encourager une natalité autochtone plus soutenue …

§ Réalité helvétique de l’énergie

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Source: OFEN, statistique globale suisse de l’énergie 2010

En Suisse, en 2010, 7’870’100 habitants ont disposé en moyenne (24H/24 et 365 jours) chacun de 3’670 W pendant 8760 heures, soit une moyenne annuelle chacun de 32’147 KWH (dont au moins 7’600 KWH électriques).
Nous sommes loin de la Société à 6’000 W/personne … pourquoi ?

§ Les transports (et les machines à moteurs diesel, mais sans les transports électrifiés)
représentent environ un tiers de l’énergie susmentionnée: ils sont fondés sur de pures importations de carburants; or toute l’alimentation en nourriture et autres fournitures ménagères en dépendent, que ce soit par de la production locale (ces temps, on peut croiser sur les routes tracteurs gigantesques et moissonneuses-batteuses), que ce soit par les importations et par la distribution (les 40 tonnes des camions).
Dans l’argumentaire des écolos, on trouve l’idée que les transports sont un énorme gaspillage (toujours chez les autres évidemment): faut-il vraiment aussi y inclure le tourisme (grosse source de revenus des Suisses) ? La proposition de se tourner vers la “mobilité douce” (pour combattre la voiture) ne résistera pas à l’expérience: elle est lente, dangereuse, inconfortable et pour ce qui est des transports de livraisons, inadaptée …

§ Cette portion de l’énergie indispensable aux transports
représente beaucoup plus de 3 fois tout ce que les énergies renouvelables (dans leur niveau actuel total) peuvent fournir: on ne pourra donc pas compter sur elles pour nourrir notre nombreuse population en croissance … Nous sommes coincés à importer de plus belle – ou à innover massivement !  Et le choix des technologies nouvelles vraiment à la hauteur est beaucoup plus restreint que dans le discours ambiant: pour le court et le moyen termes, pour qui sait calculer, seul le nucléaire surnage, hélas … 

§ Constat
Et nous n’avons encore rien dit des combustibles pétroliers et du gaz: un autre tiers de l’énergie, dont on ne disposera plus le jour d’après la dernière goutte de pétrole (et que les énergies renouvelables devraient remplacer: dans un siècle et demi, peut-être …).
Il ne pourra en aucune manière y avoir de “sortie du nucléaire” et encore moins de “transition énergétique” vers des fournitures anémiques, renouvelables ou pas, à moins de se planifier un crash … Il n’y a pas de débat, démocratique ou pas, à tenir dans de pareilles conditions: il faut renvoyer le DETEC et l’OFEN à leur écritoire !
Dans la doctrine officielle actuelle, les remplacements du pétrole et du gaz flottent dans un très inquiétant vide sidéral !

Commentaires

Si j’admire et lis avec intérêt vos développements sur l’énergie, je tiens par contre à protester haut et fort contre votre déclaration, découverte après-coup, au sujet de l’immigration. Sachez que les immigrés, dans notre pays comme ailleurs, sont un enrichissement culturel mais aussi financier pour notre pays. Ils consomment, font marcher le commerce, paient des cotisations sociales et des impôts, leur bilan est largement positif. Il m’est donc tout à fait insupportable de lire ce que vous en dites.

Écrit par : Sophie | 01/12/2012

Mieux vaut tard que jamais: c’est bien de me lire, même 4 mois plus tard – cela prouve qu’un blog ressemble plutôt à un livre qu’à un journal ! Merci pour votre commentaire.

Pour ce qui est de la Suisse, c’est l’extinction programmée des autochtones (les gens qui étaient là avant les nouveaux arrivants) que je trouve INSUPPORTABLE; c’est d’ailleurs répétitif, les immigrants devenant à leur tour victimes de ce processus: ce n’est pas le lieu de traiter plus avant ce problème, mais il n’est mathématiquement pas difficile de voir que c’est notre système social (avec capitalisme sauvage et logement déficient) qui est en cause – et non les gens. Ce sont des FAITS: il faudra donc supporter de me lire.

Écrit par : Courage dit-il | 01/12/2012

Et bien, tout est dit : ce ne sont pas les immigrés qui sont responsables du chaos. Responsables sont le manque d’organisation (“logement déficient”, et le capitalisme hors de contrôle, autrement dit la sauvage cupidité de la finance qui conduit au démontage des acquis sociaux et au réchauffement climatique. Les pauvres gens qui en fuient les conséquences sont bien obligées de se réfugier quelque part, et ce sera notamment en Europe, dont la Suisse. A nous de voir que la nouvelle donne soit mieux organisée. Il y a encore beaucoup, beaucoup de place chez nous, à condition de PARTAGER et d’organiser. De rendre sa place à la COMMUNICATION, polluée par les censures diverses. Et bien entendu de disposer de suffisamment d’énergie – votre thème.

Écrit par : Sophie | 02/12/2012

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